LA CULTURE GÉNÉRALISÉE DE LA VIOLENCE AU CAMEROUN
Les faits sont clairs – le meurtre brutal d’un professeur de mathématiques en pleine activité professionnelle est inconciliable avec l’image d’élèves de la république que nous avons tous été, et dans laquelle nous avons grandi au Cameroun.
En effet, l’Assassinat en plein cours de mathématiques d’un professeur par son élève au Cameroun est malheureusement la marque d’une culture hors de contrôle qui a changé de nature et est tombé dans la violence généralisée, n’épargnant aucun secteur d’activité, aucun groupe social, aucune tranche d’âge…dans ce pays. En bref, la marque d’une nation qui dans son ensemble continue de tourbillonner dans les chiottes chaque jour qui passe. Encore une fois, ce meurtre est un signe que le tissu de notre société se détériore rapidement, et il n’y a pas d’avenir pour nous si nous restons sur cette voie hautement autodestructrice.
Nous avons lancé des campagnes de choc pour sensibiliser sur cette dérive dangereuse de la violence cruelle et gratuite depuis deux (02) décennies sans susciter une quelconque prise de conscience, ni la moindre indignation. Parce que certains ont toujours pensé à tort qu’elle concerne uniquement les “opposants” communément assimilés à des anti-patriotes”, et se limiterait ainsi à la sphère politique, puis aux contestations électorales.
Que NON!!!
Nous sommes en réalité ici en présence d’une société pathologiquement cruelle et violente, en proie à un nihilisme juridique, qui a banalisé la mort, au point de désormais la célébrer avec faste.
Le jeune lycéen meurtrier de cette semaine, que certains ethno-fascistes ont absolument tenu à associer à la tribu du dictateur Paul Biya, est en cela le symbole d’un phénomène criminel qui dépasse les obédiences politiques, religieuses et traditionnelles pour s’imposer jusque dans les rapports sociaux de tous les jours.
Le Cameroun d’aujourd’hui est un pays particulièrement inhumain, sauvage et brutal, où nombre de ressortissants (de l’intérieur comme de la diaspora) carburent littéralement à la haine.
Pour y survivre il faut redoubler de Prudence, de Distance et de Méfiance, lorsqu’on ne bénéficie d’aucun filet de sécurité.
Notre objectif est de choquer considérablement les gens avec la vérité de ce à quoi nous sommes confrontés, afin qu’ils choisissent enfin de changer fondamentalement de cap dans leur propre vie.
Et si nous obtenons suffisamment de personnes pour commencer à changer de direction, cela pourrait avoir un impact positif sur la société dans son ensemble.
Malheureusement, la plupart des Camerounais sont devenus trop cyniques et pervers pour leur propre bien, croient-ils, mais en réalité pour leur grand malheur. Aussi ne se montrent-ils plus ouverts à des solutions radicales, parce que ils se sentent généralement impuissants dans la maîtrise de leur propre vie et surtout face à sa fragilisation extrême par un régime tyrannique en place depuis 37 ans.
Cependant, les choix que nous faisons individuellement et collectivement en tant que Nation sont des choix de vie et de mort. Si nous choisissons ce qui est bien, cela mènera à de grandes réalisations. Mais si nous choisissons ce qui est mal, cela ne mènera qu’à de grandes catastrophes. Ce que nous faisons ne fonctionne clairement pas, et si nous continuons sur cette voie, il n’y a aucun moyen possible que notre histoire se termine bien.
À la fois individuellement et collectivement en tant que Nation, il est possible de commencer à faire de meilleurs choix, mais si nous voulons changer de direction, il vaut mieux le faire très rapidement. Parce que le temps presse, et il n’en faudra pas trop avant qu’il ne soit trop tard.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
English version
ON THE GENERALIZED CULTURE OF VIOLENCE IN CAMEROON
The facts of the case – a brutal execution-style murder of a math teacher in the middle of class is irreconcilable with the image of the pupils of the republic that we were all once and grew up with.
Hence, the assassination in the middle of class of a mathematics professor by his student in Cameroon is unfortunately the mark of an out of control culture that has fallen into generalized violence, which spares no sector of activity, no social group, no age group…in this country. Thus, the mark of a nation as a whole continues to swirl even further down the toilet with each passing day. Again, this murder is a sign that the fabric of our society is rapidly deteriorating, and there is no future for us if we stay on this highly self-destructive path.
We have launched shock campaigns to raise awareness about this dangerous drift of cruelty and gratuitous violence since two decades without raising any awareness with success. Because some people mistakenly think that it only concerns “opponents” commonly assimilated to anti-patriots “, and would thus be limited to the political sphere, then to electoral disputes.
WRONG!!!
We are in reality here in the presence of a pathologically cruel and violent society, in throes of a legal nihilism that has trivialized death, to the point of henceforth celebrating it with pomp.
The young murderous high school student this week, whom certain ethno-fascists insist on associating with the tribe of the dictator Paul Biya, is in this the symbol of a criminal phenomenon which goes beyond political, religious and traditional obediences to impose itself even in everyday social relationships.
Cameroon today is a particularly inhuman and brutal country, where a number of nationals (from within as well as from the diaspora) literally fuel hatred.
To survive, you have to be extra careful, be careful and stay safe when you have no safety net.
Our goal is to greatly shock people with the truth of what we are facing so that they will choose to fundamentally change the direction of their own lives.
And if we get enough people to start changing direction, that could potentially have a dramatic impact on society as a whole.
Unfortunately, most Cameroonians have become too cynical for their own good. So, they are no longer open to radical solutions, because they generally feel disempowered about their own lives and the nation as a whole.
However, the choices that we make individually and collectively as a nation are life and death choices. If we choose what is right, that will lead to great blessings, but if we choose what is wrong that will only lead to great curses.
What we are doing is clearly not working, and if we keep going down this road there is no possible way that our story ends well.
Both individually and collectively as a nation, there is an opportunity to start making better choices, but if we are going to change direction we better do so very quickly.
Because time is running out, and it won’t be too long before it is gone completely.
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P