La libération du Professeur Kamto et les fantasmes des réactionnaires
La libération du pricipal opposant camerounais le Pr. Maurice Kamto avec de nombreux autres militants des droits civils au Cameroun a amené quelques réactionnaires à se dévoiler à nouveau dans la sphère publique du pays.
La sortie la plus spectaculaire d’entre-eux est sans doute celle de M. Mathias Éric Owona Nguini, également connu sous l’acronyme de MEON, qui a prétendu que le Pr. Kamto, ayant capitulé face au régime de Biya en échange de sa remise en liberté, sera de nouveau jeté en prison s’il ose reprendre ses activités politiques, privant en conséquence une nouvelle fois l’opposant et ses principaux lieutenants du pouvoir de devenir des sujets agissant.
Comme pour les prisonniers politiques reconnus par notre organisation, M. Owona Nguini feint ainsi de ne pas reconnaître que le Pr. Kamto n’aurait en réalité pas dû être pris en otage pendant (09) neuf mois par le régime de Biya pour pratiquement rien. De fait, ce triste personnage reconnaît indirectement que nous sommes en présence d’un régime spécialisé dans la gouvernance par le chaos bouleversant constamment la vie des gens ordinaires et leur capacité imminente de se créer des rôles sociaux productifs, donc, un régime tyrannique spécialisé dans la production du néant. En somme, un régime qui crée de la confusion, du chaos et de la désorientation au point que les gens deviennent passifs et captifs d’un syndrome de Stockholm incapable de redéfinir leur vie hors de ce chaos existentiel et de ce régne d’imprévisibilité.
En effet, M. Owona Nguini est connu comme un idéologue réactionnaire du régime de Biya et un partisan du culte de l’immortalité obscène du président.
Mais ici, MEON surpasse même le “prophète” de sa propre cause car « le prophète » semble avoir compris la nécessité d’une “démocratie apaisée” ou du moins d’un début de décrispation du débat politique au Cameroun; une orientation que M. Owona Nguini paraît dédaigner. Il est étonnant que le tyran qu’il est supposé «conseiller» puisse démontrer un modicum de sens de la décence morale et de la sagesse stratégique que MEON ne peut pas se permettre.
Le Pr. Le Kamto et l’opposition légitime Camerounaise méritent mieux que les vielles recette macabres de la nécropolitique de MEON. En effet, MEON semble ignorer que le pays est au milieu d’une guerre civile dans le Nord-ouest et Sud-ouest (NOSO) anglophone et d’une guerre civile inachevée contre la secte islamique Boko Hamam dans le grand Nord légitime. Donc nous pouvons nous en passer des ruines infligées aux institutions du pays que même son « Nnom guii » a fini par reconnaître. MEON ne semble pas comprendre pourquoi un nombre croissant de Camerounais ordinaires en a marre des gens comme lui et bientôt, même le Nnom guii pourrait lui aussi finir par avoir marre de lui, parce que coincé dans sa bulle ethnofasciste qu’il s’est lui-même construite, MEON semble n’avoir aucune idée de ce qui se passe dans le monde réel au Cameroun et combien de temps allons-nous continuer à l’écouter sans tenir compte de la rhétorique ethnofaciste nihiliste et condescendante et la reconnaître pour ce qu’elle est vraiment: un incessant bavardage tissé de conneries et nourri d’une hostilité vicieuse à l’égard des forces progressistes du pays.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
English version
Freedom of Pr. Kamto and the Fantasies of Reactionaries
The freedom of Pr. Kamto and many others civil right activists in Cameroon has led many reactionaries to expose themselves again in the country’s public sphere.
The most spectacular was from Mr. Mathias Eric Owona Nguini also know as MEON who claimed that Pr. Kamto, having capitulated in front of the regime Biya as a bargain to be release from his hostage situation, will be thrown back in jail if he dares to resume his political activities, consequently, depriving of the power to become an acting subject.
As with political prisoners recognized by our organization, Mr. Owona Nguini feigns not to recognize that Pr. Kamto should not have been held hostage for nine months by the Biya’s regime for nothing. In practice, a regime specialized in governing through chaos constantly disrupting ordinary people lives and impending their agency to create productive social roles for themselves, therefore, a regime specialized in the production of the void. Taken together, a regime that creates confusion, chaos and disorientation to the point that people become passive and captive of a syndrome of Stockholm incapable to redefine their own lives out of this existential chaos and unpredictability.
Mr. Owona Nguini is, indeed, known as a reactionary ideologue of the Biya’s regime and a partisan of the president’s cult of obscene immortality.
But here, MEON even outdoes the “prophet” of his own cause because the prophet understood the necessity of an “appeased democracy” in action that Mr. Owona Nguini seems to disdain. It is amazing that a tyrant that he is supposed to “advice” can show a little bit sense of moral decency and strategic wisdom that MEON cannot bring himself to afford.
Pr. Kamto and the Cameroonian’s legitimate opposition deserves more than MEON’s necropolitics. Indeed, as MEON seems to ignore that, the country is in the middle of a civil war in the NOSO and civil war against the legitimate opposition and we can do without MEON’s staged melodrama and Milles Collines’s media collusion hysteria, tales of ethnofascist privileges and the wreckage inflicted on the country’s institutions that even his “Nnom guii” seems to recognize.
He does not seem to understand why a growing number of ordinary Cameroonians are sick of people like him and soon, even the Nnom guii will be sick of him as well because stuck in the ethnofascist bubble of his own making, MEON seems to have no clues what is going on in the real world and how long are we going to keep listening to him and nihilistic condescending and self-righteous ethnofacist rhetoric without recognizing it for what it is: A pack of bullshit lies peppered with vicious hostility towards the country’s progressist forces.
The Committe For The Release of Political Prisoners – CL2P