Séquestration du journaliste Ernest OBAMA: implorons tous la “magnanimité” de son bourreau, par respect de la loi du plus fort dans cette enclave Ekang au sein de la république…
Afin que nous ne soyons pas nous aussi accusés “d’outrage à sa majesté AMOUGOU BELINGA”.
Ce que ces ethno-fascistes ont fait des institutions de l’État du Cameroun ne peut et doit susciter qu’un sentiment de honte collective!
Je découvre ou ré-découvre depuis hier un pays profondément malhonnête…à la suite de l’interpellation humiliante devant les caméras de la télévision des milles collines (VISION 4) du journaliste ethno-fasciste Ernest OBAMA, qui fut son directeur général jusqu’à une date récente…
La plupart de ces nouveaux indignés camerounais sont étrangement toujours restés muets, sourds et aveugles, y compris face à des preuves irréfutables d’arrestations arbitraires suivies comme souvent de meurtres sous la torture des victimes de la tyrannie sanguinaire de M. Biya, dont tout récemment le journaliste d’expression anglophone Joseph WAZIZI.
Peut-être dans l’inconscient suprématiste ethnique qui règne dans ce pays, alimenté ces dernières années par les appels explicites au meurtre d’autres Camerounais par M. OBAMA sur Vision 4, ses auditeurs et téléspectateurs ont fini par entériner une sorte de hiérarchisation macabre des êtres vivants: entre ceux comme lui qui jouiraient à vie d’une protection contre l’arbitraire systémique du régime Biya en raison de leur appartenance assumée et revendiquée à son groupe ethnique; puis tous les autres qui seraient des sous-hommes car estampillés anti-patriotes appelés naturellement à succomber soit sous les balles de la soldatesque du dictateur, soit sous la torture de ses tontons macoutes, parce qu’ils ont eu à désapprouver sa mainmise du pouvoir par la terreur et la fraude électorale systématiques depuis 1982.
Eh bien Mesdames et Messieurs les nouveaux indignés, c’est cela la Justice du plus fort en vigueur au Cameroun depuis au moins le supposé coup d’État manqué du 06 avril 1984.
Retenez enfin que Personne, je dis bien Personne, n’est à l’abri!
JDE
LES LEÇONS À TIRER DE L’AFFAIRE ERNEST OBAMA.
Par Caroline Meva
Je me souviens d’un certain Olanguena Awono Urbain, ancien Ministre de la Santé qui croupit en prison depuis plus de 13 ans. Lors de son arrestation, il avait été filmé par la CRTV dans sa cellule à la Direction de la Police Judiciaire, malade couché sur un matelas de fortune étalé à même le sol. A l’époque peu de personnes s’en sont offusquées. Je me souviens de tant d’autres prisonniers, encore en détention provisoire, donc présumés innocents, qui avaient été brutalisés, trainés dans la boue, et qui ont subi des traitements inhumains. Alors pourquoi c’est seulement maintenant, avec le cas Ernest Obama, que nous semblons subitement découvrir ces méthode d’autrefois, dignes des goulags russes ou de l’Allemagne nazie ? Pourquoi s’indigner aujourd’hui pour ce qu’on a applaudi hier ?
La réponse est toute simple : le monstre de brutalité et d’humiliation que certains ont créé et que nous avons entretenu et nourri a grandi, s’est renforcé au point où il s’est retourné contre ses créateurs. Beaucoup de ceux qui ont jeté en pâture ceux-là hier, croyant pouvoir échapper au monstre froid et sanguinaire qu’ils ont créé et engraissé, se retrouvent eux-mêmes en prison aujourd’hui.
La leçon que nous devons tirer de tout ceci est que le karma existe. Tôt ou tard on finit par payer pour ses crimes. Si nous justifions et cautionnons aujourd’hui le mal que l’on fait aux autres, il y a de fortes chances que l’on soit victimes de nos propres turpitudes demain. On récolte ce qu’on sème ; qui sème le vent récolte la tempête.