Et certains citoyens français feignent encore (de bonne foi) dans l’hexagone ne pas comprendre pourquoi les tyrans sanguinaires et crapuleux des pays francophones d’Afrique centrale (Cameroun, Congo Brazzaville, Tchad, Gabon…) battent tous les records de longévité présidentielle en tripatouillant systématiquement les constitutions, fraudant les élections, embastillant les opposants et parfois – comme au Cameroun anglophone en ce moment – massacrant leurs propres populations civiles (contraignant les survivants à l’exil ou à la migration).
Précisément parce que la France officielle, quelque soit le président en place à l’Élysée, leur accorde un soutien sans faille, en continuant à considérer sans le dire ouvertement que la démocratie, les droits de l’Homme, et la bonne gouvernance sont un “luxe” pour ces peuples d’Afrique.
Non Messieurs, vous devrez changer votre vision rétrograde et votre politique déshumanisante y compris dans cette partie de l’Afrique. Ou alors son avenir, celui notamment des futures générations mondialisées se construira sans vous, sans la France.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
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Congo-B: le ministre français Le Drian a rencontré le président Sassou-Nguesso
C’est une tournée au pas de charge qu’a entamé Jean-Yves Le Drian sur le continent africain. Au programme du ministre français des Affaires étrangères, Brazzaville ce jeudi matin7 juin, puis Ndjamena au Tchad dans l’après-midi avant une dernière étape à Addis-Abeba en Ethiopie. Ce matin, Jean-Yves Le Drian avait un rendez-vous avec le président congolais Denis Sassou-Nguesso.
La rencontre a duré environ deux heures. Au menu des discussions, notamment, la situation sécuritaire en Centrafrique. La voix du président congolais est très écoutée sur ce dossier. L’autre sujet d’échange : la Libye. Le président congolais dirige le Comité de haut niveau de l’Union africaine consacré à ce pays. Au programme également : la République démocratique du Congo.
Sur tous ces sujets, le Congo est un acteur incontournable de la région. Ce que Paris a bien compris. En envoyant le patron de sa diplomatie, la France donne aujourd’hui le sentiment de vouloir apaiser les tensions avec Brazzaville alors que, jusque-là, Emmanuel Macron avait gardé ses distances avec Denis Sassou-Nguesso. « Il faut écrire une nouvelle page des relations entre nos deux pays », a lancé ce jeudi matin Jean-Claude Gakosso, le ministre congolais des Affaires étrangères à son homologue français.
Une visite donc pour tourner la page des relations passées et une visite qui intervient dans un contexte particulier. Ces dernières semaines, trois anciens proches du président congolais, dont l’ex-candidat à la présidentielle, Jean-Marie Michel Mokoko, ont été condamnés à des peines de prison. Or, Paris pressait Brazzaville de régler ces différents dossiers judiciaires. L’ensemble de ces procédures n’est toutefois pas encore achevé. Un autre candidat à la présidentielle de 2016, André Okombi Salissa, attend de connaître la date de sa comparution. Quant à l’opposant Paulin Makaya, son second procès débute ce jeudi.