La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) propose un recomptage des voix en RDC pour calmer les tensions issues de la présidentielle.
L’organisation régionale à laquelle appartient également la RDC, a appelé dimanche les autorités congolaises à instituer un gouvernement d’union après la présidentielle contestée.
La SADC s’est également dite favorable à un recomptage des voix dans un contexte encore marqué par la contestation des résultats par une partie de l’opposition.
Dimanche, le président zambien Edgar Lungu, président en exercice de la SADC, a appelé les dirigeants congolais à “considérer un accord politique négocié en vue d’un gouvernement inclusif”.
Un tel accord permettrait de remédier aux “vives objections opposées aux résultats provisoires de la présidentielle”, a estimé M. Lundu dans un communiqué.
“La SADC a pris note des sérieux doutes sur les résultats provisoires”, émis par l’Église catholique ou le camp de M. Fayulu, et “estime qu’un recomptage permettrait de rassurer à la fois les vainqueurs et les perdants”.
“Il est impératif qu’à ce moment crucial les dirigeants politiques de RDC s’engagent à ne pas accroître un peu plus les tensions”, conclut le texte de l’organisation sous-régionale.
A la surprise de nombreux observateurs, la Commission électorale congolaise (CENI) a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi la victoire historique de l’opposant Félix Tshisekedi, devant Martin Fayulu et le candidat soutenu par le président sortant Joseph Kabila, Emmanuel Shadary.
Si la majorité présidentielle – après avoir revendiqué la victoire – n’a pas fait de vague sur ce résultat, l’opposant Martin Fayulu a immédiatement dénoncé des fraudes et déposé un recours devant la Cour constitutionnelle.
Parallèlement, la CENI a annoncé que la majorité favorable à M. Kabila avait été reconduite à l’Assemblée nationale ; ce qui signifie que la nouvelle configuration du pouvoir en RDC se fera toujours avec le camp Kabila.