Je suis de ceux qui estiment que l’Afrique devrait s’ouvrir sur elle-même et garder chez elle et pour elle le meilleur de ses gens et de ses créations.
Évidemment, pour que le meilleur de ses gens et de ses créations restent chez elle, il faut qu’un certain nombre de conditions soient remplies, et il faut admettre que pour le moment, elles ne le sont point.
Si l’Europe veut véritablement mettre fin aux migrations illégales, il faut qu’elle appuie les efforts visant a accélérer la circulation intra-africaine. Mais il faut également qu’elle s’abstienne de contribuer a la destruction des milieux de vie en Afrique, laquelle pousserait n’importe quel être raisonnable a déguerpir et a s’en aller.
Récemment, les fascistes italiens ont commence a faire le lien entre les migrations illégales et la condition monétaire dans les États d’Afrique encore sous la botte de la France. Ce n’est pas parce que les fascistes italiens sont nos “amis”. Si effectivement il existe un rapport entre notre sujétion monétaire et la destruction de nos milieux de vie en Afrique, il nous appartient de l’exposer.
En attendant de le faire, pourquoi ne pas se pencher sur le cas de la Suisse, que personne ne peut nier.
Cela fait près de 37 ans que la Suisse participe activement a la destruction des vies au Cameroun, par le biais de sa complicité avec le satrape camerounais et son épouse. Les sommes gaspillées par ce couple a l’Hôtel Intercontinental de Genève s’élèvent a quelques centaines de millions de dollars.
Prendrait-on en compte les sommes dilapidées pour les extravagantes coiffures de ‘Madame la Présidente’, les montants seraient hallucinants.
Tout cet argent (frais d’hôtel, repas, boissons, coiffures, achats divers) est empoché par la Suisse.
Le satrape a hérité d’un pays stable qu’il a, par sa politique, détruit. Il mène aujourd’hui une guerre sauvage dans le Nord et le Sud-Ouest anglophone.
Pres d’un bon millier de prisonniers politiques sont, au moment ou j’écris, détenus dans plusieurs geôles du pays, a commencer par le principal opposant, le Professeur Maurice KAMTO, un juriste de renommée internationale.
Le Cameroun n’est pas seulement l’un des pays les plus endettes du Continent (dettes pour la plupart largement consommées par la caste des sicaires au pouvoir). Il est aussi l’un des plus corrompus au monde. Et l’un de ceux qui comptent le plus grand nombre de prisonniers politiques.
A sa destruction participent des forces internes. Mais aussi externes, a l’exemple de la Suisse.
Par Achille Mbembe