La torture bureaucratique et la meilleure « démocratie » que la terreur puisse acheter
Le notre correspondant au Cameroun, le web ournaliste de renommée internationale MICHEL BIEM TONG a été arrêté hier (mardi 22 octobre 2018) à Yaoundé pour ses opinions.
Arrêté parcequ’il fait du journalisme sans concession, sans collision, sans compromission, sans soumission: un journalisme de la vérité, de la droiture.
Arrêté parce qu’il est un journaliste engagé et non ces journalistes hypocrites, corrompus, « gombistes » (mendiants auprès des dignitaires du régimee) qui se cachent derrière la fameuse « neutralité » par peur et/ou par complaisance…
L’enlèvement de Biem Tong suit une pratique bien connue de torture bureaucratique spécialisée par le régime de Yaoundé et pose le problème du désespoir de la protestation sociale et des actions émancipatrices sous la dictature de Biya. Cette arrestation fait partie d’un système d’oppression plus vaste partagé par de nombreux prisonniers politiques dont Michel Biem Tong est l’un des défenseurs les plus enthousiastes. Ainsi, cette arrestation fournit un historique indispensable sur le mécanisme d’oppression du régime de Biya et de privation des libertés des Camerounais ordinaires de leurs droits fondamentaux. Une infrastructure bureaucratique dominée par des petits Eichmann, tel que colonel Joel Emile Bamkoui, dans le cadre d’un vaste système de torture qui inflige une douleur constante aux Camerounais ordinaires, perçus comme étant déloyaux envers le régime.
Ainsi, une infrastructure bureaucratique basée non pas sur la notion de rationnel / laïque de Max Weber, mais sur un processus rituel régi par la divinité de Biya le « prophète ». Un état d’esprit garantissant la loyauté envers le « prophète » et toutes formes «d’infidélités» perçues comme un «péché».
Pris ensemble, un régime que les Camerounais ordinaires sont obligés d’aimer profondément. Comment ce soi-disant « lien émotionnel » avec le prophète invalide toutes les formes de protestation sociale et la bureaucratie d’État est là pour s’assurer que toute forme de protestation sociale échoue. Une bureaucratie d’Etat qui assure la docilité du peuple camerounais et jette un dissident comme Michel Biem Tong derrière les barreaux. Ce faisant, laissant aux Camerounais ordinaires deux options radicales: soit «prier pour un miracle» avec le «prophète», soit être complètement ostracisés sous les catégories «d’opposant» ou «d’Ambazonien» qui sont au Cameroun des catégories biopolitiques invitant à la répression.
Le régime de Biya dépense beaucoup d’argent pour détourner le regard de ces abus, mais le CL2P sera toujours là pour lutter contre le sadisme social de Biya et montrer au monde que les Camerounais ordinaires victimes des abus de Biya, tels que Michel Biem Tong, ont un visage, un nom, une famille, et des amis et ne seront jamais oubliés. Plus précisément, il est clair que l’arc moral de l’univers est long mais il se penche irréversibleement vers la justice!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
English version
Bureaucratic Torture and the Best “Democracy” Terror can buy
Biem Tong was arrested because he makes uncompromising journalism, the journalism of truth, of righteousness. Arrested because he is a committed journalist and not those hypocrites, corrupt, « gombist » journalists who hide behind the famous « neutrality » out of fear and / or complacency…
Biem Tong’s kidnapping follows a well-known practice of bureaucratic torture specialized by the regime of Yaoundé and problematize the hopelessness of social protest and agency under the Biya’s regime. This arrest is part of a larger system of oppression shared by many political prisoners Biem Tong is one of the most enthusiastic defenders. Thus, this arrest provides a much needed historical background on the Biya’s regime mechanic of oppression and deprivation of ordinary Cameroonians of their rights. A bureaucratic infrastructure dominated by the little Eichmann such as colonel Joel Emile Bamkoui as part of a large system of torture that inflict constant pain on ordinary Cameroonians perceived to be disloyal to the regime.
Thus, a bureaucratic infrastructure modeled not on Max Weber’s notion of the rational/secular but part of a ritualistic process driven by the divinity of Biya the “prophet.” A state of mind that guarantees loyalty to the “prophet” above all else and treat any perceived disloyalty as a “sin.” To be dealt with.
Taken together, a regime that ordinary Cameroonians are obliged to deeply love. How this so called “emotional connection” to the prophet invalidates all forms of social protest and agency and the state bureaucracy is there to make sure social protest and agency fail. A state bureaucracy that ensure the docility of the Cameroonian people and put dissenter like Michel Biem Tong behind bars. In doing so, leaving ordinary Cameroonians with two drastic options either “praying for a miracle” with the “prophet” or be completely ostracized as an “opponent” or “Ambazonien” which in Cameroon are biopolitical categories that invite state repression.
The Biya’s regime spends a lot of money deflecting the world’s gaze from these abuses but the CL2P will always be there to fight Biya’s social sadism and to show to the world that ordinary Cameroonians suffering from Biya’s abuses, such as Michel Biem Tong, have a face, a name, a family, and friends and will never be forgotten. More to the point, the knowledge that the moral arc of the universe is long but it bends toward justice!
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P