L’information est contenue dans le dernier rapport de l’organisation internationale Human Rights Watch rendue publique il y a quelques heures.
L’on apprend à cet effet que: « Lors d’une attaque commise par des soldats camerounais le 1er mars 2020, au moins 20 femmes – dont quatre femmes handicapées – ont été violées, un homme tué et 35 autres arrêtés, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch. L’attaque contre le village d’Ebam, dans la région du Sud-Ouest, a été l’une des pires perpétrées par l’armée camerounaise ces dernières années ».
Les soldats ont également incendié une maison, pillé de nombreuses propriétés et s’en sont violemment pris aux hommes qu’ils ont emmenés dans un camp militaire. D’après les informations obtenues par Human Rights Watch, il n’y a pas eu d’enquête véritable et les responsabilités n’ont pas été établies.
Voici un témoignage contenu dans le rapport : « Cinq soldats portant un masque sont entrés chez moi », a relaté une femme âgée de 40 ans à Human Rights Watch. « Il faisait noir et j’étais seul. Ils ont fouillé la maison et volé mon téléphone et mon argent. L’un d’eux a abusé de moi. Il a dit: ‘‘Si tu ne couches pas avec moi, je te tuerai !’’ J’avais trop peur pour dire ou faire quoi que ce soit. Après le viol, j’ai couru me cacher dans la brousse où j’ai passé deux mois. Je suis toujours sous le choc et traumatisée. »
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S’agissant des hommes tués, il est indiqué : « Âgé de 28 ans, un étudiant et membre de sa famille a déclaré : « Ils ont ramené le corps à la maison. J’ai vu trois blessures par balle : une à la tête, qui était la pire ; une à la poitrine ; et une au coude. Son crâne était presque détruit. C’était douloureux à voir. »
L’on apprend à cet effet que L’attaque d’Ebam a été perpétrée 16 jours après le massacre de Ngarbuh, dans la région du Nord-Ouest, également imputé à des soldats, de 21 civils, dont une femme enceinte et 13 enfants, provoquant un tollé dans l’opinion publique au Cameroun et au-delà.
Ainsi va la République.
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Par Boris Bertolt