Il y a quelques mois certains d’entre-nous – traités “d’oiseaux de mauvais augure des réseaux sociaux”- annoncions ce nouvel ajustement structurel dans les républiques bananières d’Afrique centrale, quand les ouailles des dictateurs y voyaient comme toujours un complot ourdi par de vilains “apprentis sorciers et leurs complices occidentaux” .
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Maintenant que nous y sommes, attendons de voir comment ils vont justifier les coupes budgétaires drastiques. Les mettront-ils – comme il est de coutume dans la propagande locale – sur le dos des prisonniers politiques présentés opportunément comme “les prévaricateurs de la fortune publique”? Ou alors oseront-ils dénoncer la gabegie des tyrans et de leurs proches qui se maintiennent indéfiniment par la terreur au pouvoir, en dilapidant les maigres ressources générées par des économies subissant le contre-coup de la chute continue du baril de pétrole?
Nous ne perdons pas à attendre. Le période à hauts risques qui s’ouvre en Afrique centrale promet d’être riche en rebondissements.
Car la paupérisation inéluctable ne saurait éternellement s’accommoder d’une illégitimité politique chronique.
De notre côté, nous serons vigilants en veillant précisément contre toute tentative officielle de manipulation politicienne des masses, notamment ces impostures de campagne de moralisation de la vie publique et leur corollaire de parodies de procès qui ont permis à certains despotes d’Afrique centrale durant presque deux décennies – dont Paul Biya du Cameroun – d’éliminer de potentiels concurrents de la course présidentielle.
Cette époque-là est aussi révolue!
Joël Didier Engo, Président du CL2P
Le communiqué final du sommet extraordinaire de Yaoundé: