Comment un universitaire tient ouvertement un discours à connotation tribaliste sur le plateau de télévision de la République du Cameroun, en stigmatisant sans la nommer une ethnie à partir – dit-il – de la consonance des noms des leaders d’une organisation diasporique…et cela ne semble gêner personne sur le plateau?
NO COMMENT
Publiée par Fabien Assigana sur Lundi 19 juillet 2021
Pourtant il s’agit d’une argumentation sur la base d’une interprétation délibérément orientée voire biaisée des faits, qui lui permet de parvenir à sa conclusion ethno-fascisante….
Il revient dans une telle circonstance au modérateur du débat de recadrer rapidement l’auteur de tels propos stigmatisants, en rappelant notamment qu’un média public ne peut être le défouloir de toutes les thèses tribalistes habillées en analyse voulue scientifique ou savante.Les Bamilékés, puisqu’il s’agit d’eux sans les nommer, peuvent adhérer librement aux idéaux d’un homme politique originaire de leur ère géographique et même se revendiquer ouvertement une appartenance à son parti, quand bien même ils le feraient en grand nombre, sans que cela n’obéissent à une logique de solidarité ethno-tribale et nourrice un projet de conquête tribale du pouvoir par leur communauté.
C’est assez navrant que cette thèse agitant un imaginaire complotisme Bamiléké émane précisément de tribalistes notoires qui ont enfermé les ressortissants de leur propre région d’origine (centre-sud) dans une allégeance servile et imbécile à un tyran qui les méprise au plus haut point, conscient comme il aime à le répéter qu’il ne tient pas son pouvoir d’un quelconque plébiscite de ses sœurs et frères du village (comme le chantent ses griots), mais du seul bon vouloir de ses différents « maîtres » de l’Élysée qui ont systématiquement donné leur quitus à ses successives parodies d’élections depuis 1984 au Cameroun.
Ce Cameroun devra se reconstruire sur la transparence des données fiables et vérifiables.
Pas sur des procès en sorcellerie tribalistes instruits en permanence par des « intellectuels » du « chaos lent » contre les différentes franges contestataires de ses ressortissants de l’intérieur comme de la diaspora qui, quand ils ne sont pas étiquetés « anglo-bamis » comme au plus fort de la contestation post-electorale du SDF dans les années 90, deviennent simplement Bamilékés en 2021 avec la fronde menée par le MRC du Pr. Maurice Kamto.
Ça suffit avec la manipulation criminogène des plus bas inscrits tribalistes de populations livrées à la misère crasse depuis 40 ans. Souvenez-vous toujours que la radio des milles collines du Rwanda sous Habyarimana était également le siège des mêmes prétendus scientifiques instigateurs professionnels de la haine ethnique…
Nous connaissons la suite. De Grâce, Pas En Mon Nom!!!
Joel Didier Engo, Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P