Le CL2P: Décennies de dénonciation et d’activisme des droits Humains.
Alors que Pierre Désire Engo est en train d’être «réhabilité», après avoir été poignardé dans le dos pendant des années par des fanatiques du régime de Yaoundé, il est important de réfléchir aux décennies de dénonciation et d’activisme des droits de l’homme du CL2P, en particulier. de son président, Joël Didier Engo, qui a enduré autant d’années d’insultes, de sévices psychiques et physiques de la part des créatures déshumanisées du régime de Yaoundé et qui en gardent les cicatrices.
En effet, la pure malice de cette épreuve correspond à la vitesse et à la férocité avec lesquelles ces créatures ont transformé l’histoire d’un haut fonctionnaire compétent, méritant, avec un parcours professionnel impeccable et des accomplissements indéniables – notamment en termes de réalisations sanitaires, scolaires, sociales, et immobilières à la tête de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale du Cameroun – tourné du jour au lendemain en un voleur de grand chemin et en assoiffé de pouvoir, double d’un traître. Ces calomnies n’ont jamais été plausibles, mais elles ont prospéré dans la presse et les causeries de bistrots, au point de pousser les créatures de Biya à chercher systématiquement à humilier quiconque en exprimerait publiquement des doutes, y compris au sein de la famille de l’infortuné.
C’est l’occasion de dire et redire que lutter pour les droits de l’Homme dans un pays comme le Cameroun, est un choix extrêmement risqué, allant d’insultes à la menace, en passant par la prison et même la mort. En effet, à Yaoundé, il est difficile de définir les notions d’intérêt général dans un pays où le pouvoir est privatisé par une poignée de corrompus, d’usurpateurs et d’arrivistes; et où les machines de guerre sont prêtes à écraser quiconque est perçu comme étant déloyal envers le « prophète ».
Malheureusement pour le régime de Yaoundé, il existe encore des citoyens camerounais compétents, intègres et dignes ; toujours attachés à ce que le penseur français Michel Foucault appelle le « Parler-Vrai ». Des Camerounais ordinaires attachés à une éthique de la politique et motivés de concevoir des politiques éthiques.
Le CL2P s’inscrit dans cet héritage et est d’abord une organisation de droit humain motivée par le désir de définir des normes d’éthique que les responsables politiques doivent défendre et mettre en pratique. Pour un pays productif en termes d’intégrité, d’honnêteté, de confiance, d’équité et de respect, refléter un engagement en faveur des valeurs fondamentales de l’être humain est un minimum.
Jusqu’à présent, le CL2P a documenté de nombreuses formes de « manquements éthiques » au sein du régime de Yaoundé. Chaque fois que le régime de Yaoundé ne respecte pas l’éthique politique, il mine la confiance des Camerounais ordinaires qu’il est censé servir.
Le CL2P s’efforce de faire comprendre aux responsables politiques camerounais que l’éthique est essentielle à leurs missions et nous devons éviter le fatalisme selon lequel les Africains seraient incapables de faire de la politique de manière éthique, car ils seraient compromis par les legs brutaux et implacables du colonialisme, ceux-là mêmes dont se réclament de nombreux idéologues du régime de Yaoundé. Nous devons donc continuer à nous « adapter » à leur corruption en cours qui tue le fondement même de la vie civique au Cameroun.
Le CL2P en a marre d’une culture politique fataliste et incompétente qui blâme sans cesse les opprimés et le CL2P continuera à lutter contre les sources réelles de ces inégalités en plaçant prioritairement l’éthique politique au centre du combat collectif.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
English version
The CL2P: On Decades of Whistleblowing and Human Rights Activism
As Pierre Desire Engo is in the process of being “rehabilitated” by the regime of Yaoundé, after years of being stabbed in the back by the regime’s zealots, it is important to reflect on the CL2P’s decades of whistleblowing and human right activism, particularly, of its president, Joel Didier Engo, who has faced decades of insults, psychic and physical abuses from dehumanized creatures of the regime of Yaoundé and has the scars to prove it.
Indeed, the sheer malice of it all can match the speed and ferocity with which these creatures accepted the story of a very capable high civil servant with a record to prove it turned out of control thief and power hungry two-face overnight. The Engo’s story was never remotely plausible, but that didn’t stop Biya’s creatures from shaming anyone who expressed public doubts about it.
Indeed, fighting for human rights in a country, such as Cameroon, is a risky proposition that ranges from insults, threats, imprisonment ands even death. This is because, in Yaoundé, it is difficult to define notions of general interest in a country where the power is privatized in fewer hands and war machines are ready to crush whoever is perceived to be disloyal to the “prophet.”
Unfortunately for the regime of Yaoundé, there are some competent Cameroonian citizen committed to what the French thinker Michel Foucault calls the “Parler-Vrai.” Ordinary Cameroonians committed to an ethics of politics and motivated to design ethical policies. Hence, the CL2P is a human right organization motivated by the desire to define Standards of Ethics politicians must uphold and practice. For a productive country in terms of — integrity, honesty, trust, fairness and respect — to reflect a commitment to human’s core values.
So far, the CL2P has documented multiple forms of individual’s “ethical lapses,” within the regime of Yaoundé.
Any time the regime of Yaoundé falls short in terms of political ethics, they erode the trust of ordinary Cameroonians they are supposed to serve.
The CL2P is working hard to make Cameroonian politicians to understand that ethics are critical to their missions and we must avoid the fatalism that Africans are incapable of ethical politics because they are compromised by the brutal and relentless legacies of colonialism as many of the ideologues of the regime of Yaoundé pretend. Thus, we must keep “adapting” to the ongoing corruption killing the very foundation of civic life.
The Cl2P is fed up with a political culture that keeps blaming the oppressed and the CL2P will keep combating the real sources of these inequalities beginning by making political ethics central to the fight.
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P