Signez et faîtes signer la pétition: PAUL BIYA 35 ans de règne à 85 ans ça suffit; 35 years of power at 85 it’s enough
Le CL2P, Droits Humains et Stratégie de Communication en Afrique
Des organisations de défense des droits humains telles que le CL2P ont pour mission de dénoncer les violations des droits humains sur tout le continent africain, et même au-delà. Dans ce processus, faire pression sur les régimes autoritaires qui abusent des droits humains, puis forcer les changements des politiques nécessaires au développement. Par conséquent, le but des organisations telles que le CL2P est de réconcilier les conflits idéologiques et les tensions inhérentes entre le besoin de moderniser, la démocratie, et les pratiques traditionnelles souvent archaïques qui se révèlent parfois incompatibles avec les démocraties et les valeurs libérales universelles.
Pourtant, nous nous devons aussi d’être pragmatique et comprendre le contexte politique totalitaire dans lequel nous intervenons. En particulier, comment certains régimes, comme celui de Paul Biya au Cameroun, ainsi que la totalité des pays qui composent la sous-région de l’Afrique centrale, sont dirigés par des psychopathes et des sociopathes qui ne ressentent en réalité aucun sentiment d’embarras et de honte. Ces tyrans ont en effet développé des systèmes de gouvernementalité qui méprisent l’intégrité, l’honnêteté, et le courage; et récompensent la vénalité, l’hypocrisie, et la lâcheté. Des systèmes où, pour survivre, les gens ordinaires doivent à tout prix éviter les risques et le travail du témoignage prophétique.
Ainsi, la question centrale est de savoir comment rendre le droit humain pertinent dans un contexte dominé par la peur et le manque d’espoir. La peur, bien sûr, empêche une opposition généralisée contre les régimes dictatoriaux. Les tactiques policières autoritaires peuvent empêcher la communication et l’organisation nécessaires à l’ébauche d’une résistance structurée.
Dans ce contexte politique, les gens ordinaires ont tendance à considérer qu’ils doivent attacher leur vie au cycle biologique du dictateur. Pendant que les dictateurs eux, investissent l’essentiel des ressources importantes des pays (ressources monétaires et humaines) pour essayer de recueillir toutes les informations utiles sur leurs adversaires actuels et potentiels, puis de contrôler voire de façonner les informations émises par leurs régimes avant qu’elles ne parviennent au public. En outre, les régimes dictatoriaux sont connus pour bloquer les manifestants potentiels et vont jusqu’à suspendre puis criminalisant de plus en plus l’accès à Internet ainsi que ses utilisateurs dans des pays comme le Cameroun.
Souvent, la survie du dictateur ne consiste pas à empêcher les citoyens d’exprimer leur volonté de se rebeller mais à manipuler les opinions publiques sur l’état du pays, par exemple en criminalisant les opposants politiques au nom de la lutte contre la corruption et la militarisation des conflits politiques, sous le prétexte tout trouvé de la sécurité nationale comme dans les régions anglophones du Cameroun où la fabrication de menaces externes venues nous dit-on du «Le Nigeria» voisin est devenue une évidence.
Le CL2P épouse une philosophie des médias radicaux. Une pratique médiatique qui soutient des types de publications et des sources d’information qui sortent des médias traditionnels tels que: les media indépendants, dissidents, radicaux, undergrounds, subversifs, non-corporatifs, progressistes, populaires, activistes, petits, alternatifs …C’est pour cela qu’un médium tel que Hurinews.com animé par notre correspondant au Cameroun, le web-journaliste Michel Biem Tong est un exemple de ces alternatives radicales. En effet les médias alternatifs et radicaux qui s’appuient sur la raison, la preuve, l’argumentation, et le contrôle des sources pour faire des revendications et défier la propagande d’État, refusant de s’en remettre aux autorités et aux griots du régime en place, sont le meilleur moyen de parvenir à la vérité dans un environnement totalitaire.
Pour autant, nous avons aussi besoin de communiquer avec les gens en dehors de notre zone de confort. Car malheureusement les personnes qui croient en la liberté et la démocratie ont souvent tendance à s’agglutiner ensemble, ce qui est une erreur. Car les dictateurs sont des êtres engagés. Il faut donc commencer par comprendre que les dictateurs prospèrent dans un état d’urgence perpétuel, qui ne leur laisse pas ou plus le temps pour penser à autre chose. Le dictateur devient ainsi le temps et la fabrique d’individus qu’il veut adaptés ou moulés à son système et à son mode de pensée, c’est-à-dire des gens qui ne vivent que dans le présent et pour la préservation du statu quo.
Le résultat est l’incapacité de traiter un fait objectif, une prédisposition au cynisme qui au Cameroun, a rendu les gens ordinaires incapables de comprendre que le passé et le présent sont entrelacés. Par conséquent, nous en arrivons à un pays qui n’apprend jamais de son passé. Sept décennies après le régime d’Ahmadou Ahidjo puis celui de Paul Biya, les mêmes arguments et débats se poursuivent. C’est une nation qui manque tellement d’éthique, de sagesse, de vérité, de rationalité et plus encore…la véritable réalisation de ces dictatures successives aura été l’endormissement des gens ordinaires. Ainsi, alors même que le pays brûle sous l’emprise de près de 70 ans de régime despotique légal UNC / RDPC, les Camerounais ordinaires (eux) tendent à devenir de plus en plus passifs et lâches.
Le CL2P prend donc position contre ce que tout le monde sait être mauvais, c’est-à-dire la tyrannie en place et bien enraciné.
Permettre en effet aux gens ordinaires de vivre leur propre vie, parce que quand vous commencez à forcer les gens à faire des choses, la laideur se manifeste. C’est précisément ce dont le CL2P est opposé: tout ce qui oblige les gens à faire n’importe quoi. Nous devons apprécier notre diversité et notre pluralité au Cameroun. Aucune appartenance ethnique ou tribale ne doit être stigmatisée. Pour le CL2P les seules personnes qui semblent perdues pour l’Humanité sont celles qui forcent tout le monde à penser comme elles, pratiquent la pensée unique et militent pour le développement d’une monocratie. Aujourd’hui la pire chose que nous puissions faire est d’agir comme si rien ne s’était passé depuis les sept (07) décennies des régimes tyranniques d’Ahidjo-Biya.
ÇA SUFFIT!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
English version
The CL2P and selling Human Right in Africa
Human right organization such as the CL2P seek to expose and denounce human right violations all over the continent in Africa. In the process, put pressure on regimes that abuse human rights and force policy changes. Therefore, the goal of organizations such as the CL2P is to reconcile ideological conflicts and tensions between the need to modernize, democracy, and archaic traditional practices that are incompatible with universal liberal democracies and values.
However, one has to be pragmatic and understand the different political context the CL2P operates. Particularly, how certain regimes, such as Cameroon, and the totality of countries that make up the Central Africa sub-region are led by psychopaths and sociopaths that feel no sense of shame. These tyrants thrive on a systems that shun integrity, honesty and courage, and rewards venality, hypocrisy and cowardice. A system where, in order to survive, ordinary people avoid risks at all cost and the work of prophetic witnessing.
Thus, the central question becomes how to make human right relevant in a context dominated by fear and the lack of hope. Fear, of course, often prevents widespread opposition to dictatorial regimes. Heavy-handed police tactics can prevent the communication and organization necessary for organizing a successful resistance.
In these political context, ordinary people tend to attach their lives to the biological cycle of the dictator. More, how dictators invest significant resources (monetary as well as human capital) to try to gather useful information about their existing and potential opponents, while also trying to control and shape information emitted by the regime before it reaches the public. Furthermore, dictatorial regimes are known to block among potential protesters by suspending and criminalizing the Internet and Internet users in Countries such as Cameroon.
Often, the dictator’s survival depends here not on preventing citizens from expressing their willingness to rebel but on manipulating public beliefs about the state of the country such as criminalizing political opponents under the name of fighting corruption and militarizing political conflict in the name of national security in the Anglophone regions of Cameroon through the manufacture of external threats.
The CL2P espouses a philosophy of radical media. A media practice that support types of publications and sources of information that fall outside of the mainstream media such as: independent, dissident, radical, underground, subversive, non-corporate, progressive, grassroots, activist, small, alternative and how media such as Hurinews.com led by Michel Biem Tong fall within these radical alternatives. Thus, alternative and radical media that rely upon reason, evidence, argument and scrutiny to make claims and challenge them, rather than deferring to authorities and griots, is the best way to arrive at the truth.
More, the need to communicate with people outside of our comfort zone. People who believe in freedom and democracy tend to hang out with one another which is a mistake. Dictators have to be engaged. It begins with the knowledge that dictators thrive in a perpetual state of emergency where there is no time to think about anything else. The dictator becomes time and manufacture individuals to fit that system. Thus. People who only live in the present and the status quo.
The result is the inability to deal with objective fact, a predisposition to cynicism that has rendered ordinary people incapable of understanding that the past and the present are intertwined. Consequently, a country that never learns from its past. Seven decades into Ahmadou Ahidjo and Paul Biya’s regime, the same arguments and debates are still going on. This is a nation so lacking in ethics, wisdom, truth, rationality and more and its true achievement has been to put ordinary people asleep. Thus, while the country burns under almost 70 years of UNC/ CPDM regime, ordinary Cameroonians become more and more passive and cowardly.
The CL2P is taking stances against what everyone know is bad which is tyranny. We think he was more accepting of the error of man, and could live with imperfection. Letting ordinary people to live their lives their own way, because when you start forcing people to do things ugliness arises. That’s what the CL2P is against which is forcing people to do anything. We need to think with our hearts about everyone equally. We don’t know anyone who hopes for ill will on anyone based off their ethnicities. The only people who scare the CL2P are the ones who force everyone to think like them. Goodness will prevail if people just let it happen. The worst thing we could do is act like nothing has happened since seven decades of the Ahidjo-Biya’s regimes: ENOUGH IS ENOUGH!
The Commitee For The Release of Political Prisoners (CR2P)