Le CL2P et les champs de massacre camerounais
Cameroun: « Dans un communiqué publié mercredi 18 juillet en fin d’après-midi, le ministère de la Défense du Cameroun Joseph BETI ASSOMO accuse l’activiste Patrice NGANANG d’être l’auteur de la vidéo sur l’exécution des civils qui circule depuis des jours sur les réseaux sociaux. La honte ne tue pas! »
Ce qui est plus décevant, c’est que le ministre BETI ASSOMO n’a même jamais mentionné le fait que tous ces meurtres sont parrainés par son gouvernement. Un éléphant dans la pièce que le gouvernement camerounais évite soigneusement de voir, mais pour combien de temps?
Ce qui est plus horrifiant, c’est la façon dont l’immoralité et l’idéologie ethno-fasciste sont utilisées pour occulter ce qui n’était qu’une autre forme de meurtre de masse parrainé par l’État.
Alors que le pays se lance dans une autre charade d’élection présidentielle, personne ne sait ce que «la grande majorité des Camerounais» pense (vraiment). Comme partout ailleurs dans le monde, les gens doivent simplement assurer leur survie au quotidien et ont peu de temps pour réfléchir aux crimes perpétrés par les élites qui les gouvernent. Mais le fait irréfutable reste que le Cameroun est loin d’être un État démocratique, mais plutôt un pays ethno-fasciste où les militaires et les escadrons de la mort continuent de dominer dans l’ombres; et où aussi la majorité ignorante vit dans la méconnaissance du passé et la peur du présent, conditionnée socialement par des années de lavage de cerveau et par des actes de terreur contre quiconque remet en question le statu quo tyrannique.
La légitimité de cet État terroriste est actuellement contestée par de courageux Camerounais anglophones. Des intellectuels engagés comme Patrice NGANANG devraient ainsi recevoir la gratitude et l’honneur qu’il mérite à la suite de l’exposition internationale du régime criminel de Paul Biya.
Aussi, l’accusation fallacieuse de Nganang par le ministre de la défense est la méthode standard des Camerounais qui ne veulent pas parler des massacres de masse commis par le régime. Car l‘énormité des crimes commis par les tontons macoutes du Cameroun ne peut pas être falsifiée par la propagande, puis le silence et le déni systématiques. Les organisations de défense des droits de l’homme, comme le CL2P, sont là et seront toujours là pour empêcher au régime de Biya de réécrire l’histoire à l’ère du numérique et de la circulation instantanée des informations.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
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The CL2P and Cameroonian Killing Fields
Cameroon: « In a statement issued Wednesday, July 18 late afternoon, the Ministry of Defense of Cameroon Joseph BETI ASSOMO accuses the activist Patrice NGANANG to be the author of the video on the execution of civilians, particularly, the murders of two defenseless women and their two children, that has been circulating for days on social networks: Shame does not kill! «
What is more disappointing is that the minister BETI ASSOMO never even mentioned the fact that all these murders are sponsored by his government. Seemed like a rather large elephant in the room the Cameroonian’s government continually avoids but for how long?
What is truly horrifying in that the cloak of morality and ideology was used to disguise what was just another form of state sponsored mass murder.
As the country goes into another charade of presidential election, nobody knows what « the vast majority of Cameroonians » (really) think. Like people everywhere they must live their daily lives and have scant time to reflect on the crimes perpetrated by the elites that rule them. But the irrefutable fact remains that Cameroon is far from being a democratic state, rather an ethno- fascistic country where the military and the death squads still rule from the shadows and the benighted majority live in ignorance of the past and in fear of the present, socially conditioned by 58 years of brainwashing and by acts of terror against anyone who questions the status quo.
The legitimacy of this terror state is currently being challenged by courageous Anglophone Cameroonians. Folks like Patrice NGANANG should be receiving the gratitude and honor he deserves following the exposition of Biya’s criminal regime.
Thus, the minister’s accusation of Nganang is the standard procedure of Cameroonians who don’t want to talk about the massacres being committed by the regime. The enormity of the crimes committed by the Cameroonian’s tonton macoutes cannot be falsified by historical record, then silence and denial. Human right organizations, such as the CL2P, is right there to prevent the Biya’s regime from rewriting history.
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P