Le 17 octobre 1961 , après le massacre de Sétif en Algérie , survenu le 8 mai 1945, jour même de l’armistice où le monde entier, célébrait solennellement la fin officielle de la barbarie nazie , avec à la clé entre 6000 et 30000 morts, la France commettait un autre massacre à très grande échelle en plein cœur de Paris, en précipitant des algériens dans la Seine, et tirant sur d’autres à bout portant. Pendant très longtemps , le bilan officiel de cette horrible boucherie a été de 48 morts . Or, depuis l’ouverture d’archives , il s’agissait en réalité de plusieurs centaines de morts .
Nous disons toute notre commisération , et compassion au peuple ami et frère algérien , qui s’est du reste montré très solidaire de nos pères nationalistes de l’UPC , auxquels ils ont apporté assistance technique , gîte et couvert , au plus fort de l’adversité coloniale .
Nous n’allons donc pas nous livrer ici , à une rivalité mémorielle , mais nous constatons juste par ailleurs avec beaucoup de satisfaction , que le chef de l’État français Emmanuel Macron , a très justement demandé pardon au peuple Harki , et reconnu l’entière responsabilité de la France , dans les horribles massacres de cette journée du 17 octobre 1961 .
Alors quid du génocide que la France a perpétré au Cameroun , entre 1952 et 1962 , à l’endroit du peuple Bassa et Bamiléké, dont nous avons fait parvenir un dossier à l’Élysée depuis 2017 ?
D’abord , la guerre de la France au Cameroun ( 1948-1971) , avait été passée sous silence , en raison de l’arbre algérien , qui cachait la forêt ” Cameroun ” . Nous n’avons pas l’intention de laisser , les reconnaissances des crimes que la France a commis ailleurs , occulter ou escamoter le génocide évalué à plus d’un million d’âmes , en pays Bassa et Bamiléké. Ces peuples méritent des excuses publiques , et réparations à hauteur et équivalence du préjudice subi .