On se doutait bien un peu que la politique africaine d’Emmanuel Macron ne serait plus celle de François Hollande. La marginalisation d’un Jean Yves Le Drian très amer aux Affaires Etrangères, cornaqué par un fidèle de l’Elysée comme directeur de cabinet, ainsi que la transformation du ministère de la Défense en un simple ministère des Armées confiée à une proche de Lionel Jospin, Florence Parly, formée … aux finances publiques, montraient clairement qu’il ne s’agissait plus de confier les clés de la politique africaine de la France au général Pugat, chef d’état major particulier de Nicolas sarkozy puis François Hollande, et aux siens.
Adieu à la Françafrique
Mais ce dimanche 2 Juillet à Bamako, Emmanuel Macron a franchi un pas supplémentaire. On sent désormais le poids de ses conseillers Afrique, de brillants technocrates formés à Bruxelles et à New York aux idées de bonne gouvernance et de respect des droits de l’homme. Sur fond d’une culture anglo saxonne
. Dans le discours qu’il a adressé aux chefs d’Etat du G5 le dimanche 2 juillet à Bamako, Emmanuel Macron a prévenu les présidents présents (Niger, Mali, Mauritanie, Burkina et Tchad) qu’il recherchait des objectifs et des résultats. On est loin du sentimentalisme d’un Hollande expliquant en 2013 au Mali au milieu des soldats qu’il avait vécu « le plus beau jour de sa vie ».