Le Chef d’État français, François Hollande, a répondu à l’ASMA, un mouvement mis sur pieds à Bruxelles, et qui milite pour la libération de l’ancien ministre d’État en charge de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD). Dans sa correspondance datée du 18 avril 2016, le président français, à travers son chef de Cabinet, a indiqué que la France suit cette affaire.
«La situation du Monsieur Marafa Hamidou Yaya, ainsi que les condamnations dont il a fait objet, sont connues de l’administration française, et suivies avec attention par notre Ambassade à Yaoundé, comme par notre ministre des Affaires étrangères et du développement international», lit-on dans la correspondance du Gouvernement français.
Le Président français indique par la suite que la justice camerounaise est saisie du cas de Marafa mais, compte tenu du respect de la souveraineté du Cameroun, «il n’appartient pas aux autorités françaises de s’immiscer dans le fonctionnement d’autorités judiciaires étrangères». Dans le dialogue régulier entretenu entre la France et le Cameroun, les autorités des deux pays mettent un accent sur «le respect du droit de la défense et au droit à un procès équitable».
Pour rappel, cette correspondance de la Présidence française à l’ASMA, est la réponse à une lettre adressée par Fabrice Njayou, le porte-parole de l’ASMA au Gouvernement français le 25 février dernier. Dans sa lettre à François Hollande, l’ASMA avait souhaité que la France mette de côté le principe de la souveraineté et que Marafa puisse être libéré par tous les moyens. Car, jusqu’ici, l’ASMA pense qu’il a été «injustement accusé et injustement condamné».
Peter Kum, Cameroon-info.net