Titus Edzoa dans L’Arene ou l’art de parler sans rien dire de clair…
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Quel est le message que Titus Edzoa a voulu passer hier lors de son passage dans L’Arene de Canal2/face à Alain Ebel Olinga, Chetah Bile et Cabral Libii? Est-ce sérieux qu’il laisse croire que son ambition d’il y a 19 ans quand il démissionna du gouvernement Biya pour se déclarer candidat à la présidence de la République reste intacte alors même qu’entre temps il a purgé une peine d’emprisonnement infamante de 15 ans + 2 et sait que la loi camerounaise en vigueur n’autorise pas aux élections des personnes ayant été condamnées à plus de 6 mois d’emprisonnement ferme?
Pis comment peut-il faire croire ça alors même que dès sa sortie de prison, il s’empressa de reprendre une carte de militant du RDPC? Or les statuts de ce parti font du président national – donc Paul Biya – le candidat automatique à l’élection présidentielle! Au surplus, il n’apparaît nulle part dans cette sortie dont on peut se demander l’opportunité un an après sa libération, qu’au cas où il en aurait encore des forces et réseaux, qu’il n’a ni la volonté ni n’est engagé en vue de la modification de l’ordre politico-institutionnel actuel qui favorise peu la compétition électorale.
Au final, et pour reprendre une formule de M. Fame Ndongo, “créature” de Paul Biya, son ancien patient et chef hiérarchique et politique, trois interrogations se bousculent dans tout esprit lucide: que veut ancien SG/PRC? À qui s’adressait-il? Si ces deux premières trouvent des réponses, quelle chance a-t-il d’obtenir quoi que ce soit et avec qui?
Peut-être une deuxième émission de L’Arène ou toute autre permettrait de répondre à ces interrogations au sujet d’un homme qui semble avoir la difficulté congénitale des purs produits du système Biya. Ils ne s’en démarquent point pour développer une ambition autonome ou avec d’autres! Sinon pourquoi s’accroche-t-il au RDPC qui ne lui a été d’aucun secours pendant ses ennuis politico-judiciaires post démission d’avril 1996?
Par Alex Gustave Azebaze