Hommage à Zacchaeus Forjindam
M. Zacchaeus Mungwé Forjindam fût mon 1er patron en 2007 au Chantier Naval et industriel di Cameroun.
#CNIC. Il s’agit d’ un ingénieur naval connu et reconnu qui a contribué à la création du CNIC et l’a dirigé pendant 20ans.
Jusqu’à son limogeage et son arrestation en 2008, la gestion de M. Zacchaëus Forjindam affichait une performance de 40 milliards de FCFA en termes de chiffre d’affaires annuel.
Cest Lors d’une visite de prospection en 2007 dans les lycées techniques Canadiens que 400 élèves Camerounais sont présélectionnés pour des tests ayant abouti au recrutement de 215 meilleurs pour une formation pré-emploi. L’histoire nous renseigne que cest de cette façon pendant deux décennies que M. Forjindam recrutait des milliers de Camerounais de toutes les régions du pays. Une stratégie qui portait des fruits et permettait au CNIC d’entrevoire un avenir radieux grâce surtout à un carnet de commandes bien rempli par un personnel hautement qualifié.
L’auteur de ce texte eu la chance de faire parti de la cuvée des 215 retenus en 2007 et eu le plaisir de participer à la seule bage navale produite entièrement au Cameroun :Saipem Tad. ( 3 étages, un Helideck, plusieurs grues de manutention de capacités différentes allant à plus de 10mille tonnes, des sous marins intégrés, tout ceci faisant une surface de plus de 2000m2.)
Toujours en prison à ce jour, et au vu des milliers de licenciements qui sen sont suivis après son départ, la dégradation de la qualité des prestations et la chute drastique du chiffre d’affaire , on peut dire que M Zacchaëus Mungwé Forjindam a été victime d’une véritable chasse aux sorcières que certain membres du gouvernement de l’époque ont engagé contre lui. Si non comment comprendre que son départ ait engendré autant de contre-performance ?
Selon plusieurs sources, son refus de valider l’achat d’un navire vetuste est à l’origine des représailles de ces prédateurs infiltrés au sein de la haute administration camerounaise. Il paie donc, le prix d’avoir freiné les ambitions inavouées de ces adeptes de la concurrence déloyale qui, ont ainsi réussi à stopper l’essor de la construction navale au Cameroun.
Selon
petitionenligne.net, L’opportunité de construire sa défense lui a été refusée par le Conseil d’administration du Chantier Naval et Industriel du Cameroun en juillet 2006 (de connivence avec le Commissaire aux Comptes), préférant le juger et le déclarer coupable sans l’entendre (jugement à huis clos alors qu’il était présent) et ce par une Collégialité composée de certaines personnes qui avaient un intérêt manifeste dans son éviction du C.N.I.C.
Le journal ajoute que « Les rapports des cabinets d’audit ayant servi de base à la condamnation en 2010 de l’ancien directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun parlent de dépenses sans pièces justificatives alors que, d’après Zaccheus Forjindam, ces dernières étaient bel et bien disponibles au sein de l’entreprise. Bien plus, le Contrôle supérieur de l’État aurait crédité l’ancien patron du Chantier naval d’une bonne gestion. En effet dans un rapport adressé le 15 octobre 2007 à la présidence du Cameroun par le ministre alors en charge du contrôle supérieur de l’Etat (Consupe), M. Siegfried David Etame Massoma, ne laisse apparaître aucune trace de mauvaise gestion. Il conclut même à une « bonne santé financière du Cnic »
Une fois arrêté en avril 2008, il a été remplacé par son adjoint Antoine Bikoro Alo’o qui a immédiatement engagé les licenciements abusifs de tous les 215 nouveaux recrus ainsi que plusieurs autres employés de l’entreprise. Nos manifestations et requêtes de l’époque même au 1er ministre n’avaient eu aucun retour positif. (J’y reviendrai)
Je prie aujourd’hui le président de la République Paul Biya d’ordonner la libération de Zacchaëus Forjindam qui est aujourd’hui à 14 ans de détention.
(En image avec M. Forjindam en fin de formation, je devenais soudeur certifié 4G en début 2008.)
Aristide Bounah
NsaahGouong NTeugang.