Le Vieux dictateur et la Rappeuse Lesbienne
Quand on se rappelle toutes les calomnies homophobes instrumentalisées par Paul Biya pour salir et discréditer à jamais certains de ses ennemis et adversaires politiques désignés, dont ceux qu’ils laissent croupir depuis des décennies dans ses prisons mouroirs du Cameroun. Brenda Biya est lesbiennne et alors? « So what »???
Que dit-il de l’homosexualité assumée et affichée par sa fille? Ne relève-t-elle pas de sa vie intime et privée, comme auraient dû être celle supposée des infortunés qu’il a délibérément jetés en pâture à l’opinion publique camerounaise ??? Est-ce que c’est cela qui libèrera le Cameroun de sa dictature quarantenaire, dont ses prisonniers personnels et ceux d’opinions du parti d’opposition MRC, puis de la désobéissance civile anglophone?
À l’évidence NON
Le sort se charge toujours de venger tout seul et de manière inattendue les injustices infligées à des innocents.
Visiblement silence radio dans les médias de propagande du régime, pourtant si prompts à salir tous celles et ceux dont le vieux tyran voue une haine irrationnelle véritablement diabolique et meurtrière.
Plus fondamentalement le Cameroun a bien d’autres défis démocratiques, économiques et sociaux qui mériteraient d’être mis en lumière depuis 04 décennies, comme cette couverture médiatique internationale d’un coming out qui participe en réalité du dévergondage d’une fille à papa déséquilibrée aux mauvaises mœurs, sans repères ni valeurs, qui dilapide allègrement l’argent du petit contribuable camerounais dans des partouzes en jets privés autour du globe.
Elle ne peut décemment pas être érigée en modèle, y compris pour les homosexuels réprimés dans ce pays, qui aspirent simplement à une citoyenneté normalisée et apaisée.
De plus, la sortie de la gamine gâtée du placard a brisé le mauvais sort du dictateur.
Cela arrive en effet à une époque où son dictateur de père reste obsédé par son culte de la personnalité et son immortalité obscène mais son droit du seigneur est désormais compromis par l’incontinence et l’impuissance de la vieillesse qui mettent en lumière les ravages du temps sur son horloge biologique, gâchant sa mystique de virilité et de pouvoir éternels tirant ainsi le rideau sur un régime décadent et pourri de l’intérieur, démontrant aussi que tout est vanité des vanités, comme le dit l’Ecclésiaste: « vanité des vanités, tout est vanité« .
Quel bénéfice l’homme tire-t-il de tous les ennuis qu’il se donne sous le soleil ?
La gamine gâtée révèle que l’une des choses insidieuses des dictatures est que même ces pouvoirs absolus ont besoin du consentement du peuple. Et tôt ou tard, tout le monde est coupable, à un degré ou à un autre. Tout le monde est coopté, tout le monde devient complice. Tout le monde se vend, pour ainsi dire. C’est pourquoi nous avons le gouvernement que nous méritons au Cameroun depuis 42 ans.
C’est pour cela aussi qu’il y en a dans cette plantation coloniale qui, bien que croupissant dans une misère chronique, vous expliquent néanmoins qu’une telle dilapidation de l’argent public par des parents du dictateur nonagénaire Paul Biya participerait du rayonnement du Cameroun à l’étranger…Il s’agit simplement d’une éloge de la paresse pathologique, mais aussi de la vulgarité crasse.
Il faut plaindre cette jeune dame si d’aventure tout ce faste devait un jour brutalement s’arrêter comme dans d’autres satrapies africaines. Que sait-elle ou saura-t-elle faire d’autre de sa vie???
Voilà toute la question.
Aucune fidélité n’est jamais suffisante sous une dictature crasse comme celle du Cameroun. Jamais. Le dictateur Paul Biya est un éternel insatiable de loyauté. S’il n’y a pas de loyauté, il en inventera y compris vis-à-vis de sa fille, histoire d’apaiser sa paranoïa pathologique.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
English version
The old dictator and the Lesbian Rapper
The spoiled brat’s coming out of the closet broke the dictator’s evil spell.
This comes at a time when her dictator father remains obsessed with his personality cult and obscene immortality but his lordly right is now tormented by the incontinence and impotence of old age which highlights the ravages of time on his biological clock spoiling his mystique of virility and eternal power and drawing the curtain on a decadent and rotten regime showing that everything is Vanity of vanities, says Ecclesiastes, “vanity of vanities, all is vanity”. What benefit accrues to man from all the trouble he puts in under the sun?
The spoiled brat reveals that one of the insidious things about dictatorships is that even dictatorships need the consent of the people. And sooner or later, everyone is guilty, to one degree or another. Everyone is co-opted, everyone becomes complicit. Everyone sells themselves, so to speak. This is why we have the government we deserve in Cameroon.
This is why there are some in this colonial plantation who, although languishing in chronic poverty, nevertheless explain to you that such a squandering of public money by relatives of the nonagenarian dictator Paul Biya would contribute to the influence of Cameroon…
It is simply the praise of pathological laziness, but also of crass vulgarity.
We must pity this young lady if by chance all this splendor should one day suddenly stop like in other African satrapies. What else does she know or be able to do???
That’s the whole question.
Furthermore, no amount of loyalty is ever enough. Never. The dictator is insatiable with loyalty. If there is no disloyalty, he will invent some, just to appease his paranoia.
The Release of Political Prisoners Institute – CL2P