Le président français, Emmanuel Macron, mettra à profit cette visite pour faire une déclaration envers la jeunesse burkinabè et africaine sur sa vision politique à leur endroit. Si le gouvernement applaudit cette visite des voix se sont élevées pour la dénoncer.
Idrissa Sandwidi, étudiant en sociologie explique qu”il faudrait que l’on ait le courage de le dire haut et fort: ‘la politique de la francaise envers le Burkina est une politique assassine'”.
Augustin Kolané, étudiant 4e année droit, affirme inviter “le président Macron à ne pas se limiter à la salle de conférence, il faudra qu’il visite les infrastructures dans lesquelles les étudiants prennent les cours”.
L’étudiant Youssouf Fofana, licence de droit réclame “l’enseignement de Cheick Anta Diop, Joseph Ki-Zerbo, Théophile Obenga, Jean-Marc Ella, des savants africains pour une veritable conscientisation des peuples africains”.
lL’étudiante Astrid Coulibaly n’attend pas particulièrement quelque chose, car, dit-elle, “si on veut le changement au Burkina, il faut que les Burkinabè eux-mêmes changent, car il ne faut pas tout attendre de la France, sinon on perd carrément”, estime-t-elle.
Amado Kouda veut “l’extradition de François Compaoré pour faire la lumière sur l’assassinat de Norbert Zongo”, ainsi que des lumières sur “l’affaire capitaine Thomas Sankara, parce que c’est la France qui a exfiltré Blaise Compaoré”, et “si elle peut le ramener cela facilitera l’éclaircissement sur le dossier Thomas Sankara”.
La venue d’Emmanuel Macron pour autant n’est pas saluée par tout le monde.
Des syndicats et des mouvements d’étudiants et d’élèves se sont prononcés contre.
Alpha Barry, le ministre des affaires étrangères, a déclaré: ”’dans la tradition africaine, il y a un devoir d’accueil et donc le burkina ne va pas se déroger à cette règle. Mal accueillir quelqu’un n’est burkinabè, non plus africain.J e suis donc étonné que des gens estiment que la venue de Macron pose problème”.
Il a ajouté :”bien au contraire, dans les situations que nous vivons actuellement en Afrique, la France est un partenaire important, même si nous disons que les problèmes que nous vivons, notamment le terrorisme a pour origine la Libye, qui a été destabilisée par les pays occidentaux, y compris la France. C’est une chose que nous ne cachons pas à nos amis partenaires”.
Zoumana Wonogo, correspondant à Ouagadougou
VOA Afrique