J’ai (le triste) honneur de connaître parfois individuellement les différents acteurs ( toutes les obédiences politiques confondues) de la diaspora camerounaise en France, et je ne cache pas avoir amèrement goûté les déclarations délirantes faîtes sur Africa Radio par M. Luc Banemec (visiblement convié comme leader ou représentant de la diaspora par la dictature de Yaoundé à son Grand Monologue national), notamment lorsqu’il se présente à M. Laloupo comme un “acteur d’une “société civile” qui, selon lui, ne se “prononce pas sur la détention” des prisonniers politiques.
Écouter un extrait du grand débat Africa N°1 :
C’est aussi toute cette culture de la cupidité frénétique (une prétendue société civile dite “Comité des Camerounais de l’Extérieur” créée de toute pièces en quelques semaines à Paris par les émissaires du dictateur, puis conviée naturellement à la soupe de Yaoundé), avec usurpation permanente des titres, très répandue dans les rangs d’une diaspora véritablement en service commandé du régime Biya à l’étranger – qu’il faut définitivement mettre à nue puis arrêter.
Mesdames et Messieurs les imposteurs, ÇA SUFFIT!!!
JDE
HIER, QUAND NOUS MANIFESTIONS POUR LE FAMEUX ” DIALOGUE NATIONAL ” AVANT LES 3000 MORTS DU NO.SO :
– Les caciques du RDPC en France nous traitaient au mieux ” d’illuminés, d’anti-patriotes, de subversifs, d’aigris…”
– Les pontes du RDPC au Cameroun, certains membres du Gouvernement, nous faisaient dire que ” le problème anglophone n’existe que dans vos têtes “, que ” force reviendrait à la loi “, ” que “ ces gens seront balayés, exterminés même “, que le ” Bir allait faire son travail en quelques mois “, que nous n’étions que des agents de la déstabilisation du Cameroun…
– Des ministres se renseignaient sur nous, demandaient des dossiers sur nous, cornaquaient des journaux pour nous indexer à la Une : ” Voici les oiseaux de mauvaise augure dont parle Paul Biya “, ” Cette Diaspora qui veut déstabiliser le Cameroun…”
AUJOURD’HUI, APRÈS LE DISCOURS DE LEUR PRÉSIDENT NATIONAL DU 10 SEPTEMBRE :
– Les mêmes qui avaient nié le problème, veulent remplir les listes régionales pour trouver la solution
– Les mêmes qui comme en 90 avaient marché contre le multipartisme, démarchent pour être les têtes d’affiche du Dialogue National
– Les mêmes sont ceux qui manœuvrent auprès des ambassadeurs, consuls et de la Délégation venue de Yaoundé, pour être assis au Palais des Congrès.
– Les mêmes font la parade à l’Immeuble Étoile dans le cadre de Délégations régionales, comme si le Dialogue National était un face à face entre les régions, une réunion pour une motion de soutien des élites à Paul Biya, une élection de la Fecafoot…, comme si les élites se résument aux cadres du Rdpc dans un pays où la notion d’influence, de statut et de notabilité a radicalement changé.
Le métier de pompier-pyromane est le premier qui devra disparaitre du Cameroun nouveau. Et si l’on veut donner la moindre chance à ce Dialogue National, très court à organiser pour l’enjeu qu’il représente, étroit dans son cadrage, l’une des premières conditions serait de discipliner ce cirque qui s’organise sous nos yeux : après la guerre, on n’a plus besoin de tireurs d’élite !