Washington fait part de son inquiétude face au niveau de violence dans le pays, après des semaines de crise. Le Département d’État se dit préoccupé par un recours excessif à la force de la part des forces de sécurité.
Dans une déclaration de Heather Nauert, porte-parole du Département d’État, les États-Unis se disent “profondément préoccupés par l’escalade de la violence et les restrictions de la liberté d’expression et de réunion au Togo liées aux manifestations sur les réformes constitutionnelles.”
Les Américains affirment être “particulièrement préoccupés par les informations faisant état d’un recours excessif à la force par les forces de sécurité (…) ainsi que des groupes de vigilance parrainés par le gouvernement qui utilisent la force et la menace pour perturber les manifestations et intimider les civils.”
Autre critique de Washington : la décision du gouvernement togolais de restreindre les manifestations pendant la semaine de travail et d’arrêter un imam éminent dans la ville de Sokodé.
Les Etats-Unis appellent “le gouvernement togolais à défendre les droits humains de ses citoyens, notamment leur liberté d’expression, de réunion pacifique et de liberté sur Internet, et à faire en sorte que toutes les personnes arrêtées lors des manifestations bénéficient du droit à une procédure régulière.”
Les États-Unis déplorent enfin “la violence qui a coûté la vie aux manifestants et aux forces de sécurité. Nous exhortons toutes les parties à renoncer à la violence. Nous encourageons le gouvernement et l’opposition à engager un dialogue sans conditions préalables, ce qui est la seule solution à l’impasse actuelle.”
En marge d’une réunion de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest sur la monnaie unique à Niamey, le président ivoirien a affirmé sur VOA Afrique que la Cedeao condamnait la violence au Togo.
“Il est important qu’il y ait un climat de paix au Togo et condamnons toutes les violences. Les manifestations doivent pour se faire de manière pacifique”, insiste le chef de l’Etat ivoirien.
“Nous estimons qu’il faut des négociations qui aboutissent aux modifications constitutionnelles déjà engagées, c’est-à-dire la limitation à deux des mandats et l’élection du président à la majorité absolue au premier tour, à défaut de quoi, il faut un deuxième tour”, poursuit Alasanne Ouattara sur VOA Afrique.
Enfin, le président ivoirien menace :“il faut que les auteurs des violences soient sanctionnés et la CEDEAO n’hésitera pas à prendre des mesures vigoureuses dans ce domaine.”