Les membres de la diaspora gabonaise assiègent un hôtel particulier de la rue de l’université à Paris, acquis pour la bagatelle de 100 millions d’euros par le dictateur Ali Bongo, en dehors des frais de réfection.
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Avouons que pour un pays placé sous ajustement structurel du FMI et où l’état général des infrastructures est pitoyable, ces sommes donnent le tournis.
Mais c’est surtout le laxisme de la France envers cette folie des grandeurs des tyrans africains qui devient simplement insupportable… Car il laisse penser qu’une certaine France officielle ne veut délibérément pas arrêter sa liaison avec tous ces régimes “de merde” appartenant à sa zone d’influence en Afrique, notamment au centre du continent.
Les peuples devront inévitablement arracher leur libération de ces réseaux de la Francafrique, qui leur vouent en réalité un profond mépris.
Les Bongo, Biya, Deby, Sassou…peuvent se maintenir à loisir au pouvoir avec l’accord implicite de la France, malgré leurs crimes et frasques, tant que les locataires successifs de l’Élysée les considéreront comme les meilleurs garants pour la présence de la France dans cette partie du monde.
Jusqu’à ce que les principales victimes, c’est à dire les populations lésées, en décident autrement et y mettent définitivement un terme.
Nous n’en sommes peut-être pas loin.
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Les opposants gabonais ont évacué l’hôtel particulier de la famille Bongo à Paris
Une trentaine de membres de l’opposition gabonaise en France qui avaient envahi samedi soir un hôtel particulier parisien appartenant au président gabonais Ali Bongo a évacué les lieux “sans heurts” dans la nuit de samedi à dimanche, a indiqué à l’AFP une source policière.
La police, qui avait une réquisition pour évacuer l’hôtel Pozzo di Borgo, dans le cossu 7e arrondissement de Paris, les “a invités à quitter le site, ce qui a été fait sans heurts, ni problèmes”, a précisé cette source.
“Les opposants sont sortis à 01H05” (00H05 GMT), rejoignant une vingtaine de sympathisants qui les attendaient dans la rue, a-t-elle ajouté. Les identités ont été vérifiées.
Les manifestants avaient investi le bâtiment, en cours de travaux et vide d’occupant, samedi vers 19H00 GMT, a déclaré à l’AFP Doriane Ozenga, une opposante au président Ali Bongo.
Avec un double objectif selon elle: dénoncer “un détournement de fond de la famille Bongo” mais aussi “l’interdiction de quitter le territoire pour Jean Ping”, une des principales figures de l’opposition gabonaise.
Ce dernier, qui avait prévu de s’envoler pour la France samedi soir, en a été empêché par les forces de sécurité, a constaté l’AFP.
M. Ping, qui se considère comme le véritable vainqueur de la présidentielle d’août 2016, a été convoqué par la justice gabonaise qui doit l’auditionner le 17 janvier en lien avec une affaire de “complot contre l’autorité de l’Etat”.
L’opposant a assuré n’avoir pas été informé au préalable de l’occupation de l’hôtel particulier à Paris.
Les manifestants ayant occupé le site sont “tous membres de la résistance gabonaise”, a expliqué Doriane Ozenga, en dénonçant le “luxe affolant” du bâtiment, “avec des pièces immenses et des poignées dorées”. Plusieurs photos de ces aménagements luxueux ont été diffusées par ces opposants sur internet.
“Le président Ali Bongo a dépensé des fortunes, plus de 200 millions d’euros, pour acheter et transformer cet hôtel particulier”, a déploré l’un d’eux, Jean-Félix Adandé.
“Nous sommes choqués par le luxe des lieux, tout cet argent dépensé”, a-t-il ajouté. “C’est un bien mal acquis, qui appartient au peuple gabonais, donc le peuple gabonais s’en empare”.
Des associations anti-corruption françaises ont mis en cause la famille Bongo dans le cadre des affaires dite des “biens mal acquis”. Une enquête a été menée par des juges français, qui l’ont clôturée le 30 août 2017, sans aucune mise en examen.
Le Gabon est dirigé depuis 2009 par Ali Bongo Ondimba, fils d’Omar Bongo, président de 1967 à sa mort en 2009.
| AFP