Voici un pays bourré de femmes et d’hommes intelligents, talentueux et respectés partout dans le monde.
Voici un peuple énergique, industrieux et dote d’un grand cœur, mais qui se fait traîner dans la boue et l’ignominie depuis 36 ans par un régime pervers et fortement appuyé par la France, que les Camerounais, n’en pouvant plus, qualifient désormais de “satanique”.
Pendant ce temps, au soir de sa vie, cloîtré dans son palais lorsqu’il n’est pas en villégiature en Suisse, un vieillard narcissique et jouisseur est pris en otage par un clan de pilleurs.
Les sangsues reniflent une fin qui risque d’être brutale. Elles croient pouvoir tirer les marrons du feu en attisant, comme cela ne s’est jamais vu auparavant dans l’histoire de ce malheureux pays, des sentiments tribaux d’un autre age.
Après nos frères et sœurs anglophones, ils s’en prennent à présent a toute une communauté qu’ils ne cessent de stigmatiser a longueur de journée.
Pourquoi?
Ils sont maintenant pris de panique a l’idée d’une insurrection qui, dans d’autres lieux, aurait eu lieu il y a déjà fort longtemps, tant le viol aura été long, insoutenable et traumatisant.
Par-delà cet anti-sémite occasionnel, pauvre gueux en quête de pitance, c’est peut-être la tête du serpent qu’il faut, enfin, avoir le courage de regarder et de nommer.
Pour le reste, aucun Camerounais et aucune Camerounaise ne devrait se retrouver, en ce début de XXIe siècle, dans aucune geôle nulle part dans le pays, pour avoir, publiquement et de manière pacifique, fait valoir ses opinions politiques.
Tous les détenus politiques, dont le chiffre ne fait qu’enfler, doivent être libérés sans délais et sans conditions!
Par Achille Mbembe