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“Communion entre le peuple et son chef ” : Isaac Ngounou, chef d’entreprise
Depuis l’accession de Paul Biya à la magistrature suprême, notre pays est en paix. Nous avons une diversité ethnique et linguistique. Les Camerounais cohabitent malgré cette diversité. Notre pays est actuellement confronté à une menace, le chef de l’Etat a mis tous les moyens pour préserver cette intégrité. Nous avons l’obligation de lui témoigner notre soutien lors d’une célébration comme la fête nationale de l’Unité. Cela ne peut pas être considéré comme étant un culte de la personnalité, c’est juste une communion entre le peuple et son chef de l’Etat.
“Une fête pour tous” : Serges Aimé Bikoi, sociologue
Péremptoirement, l’image de Paul Biya ne doit pas être au coeur de la célébration de la fête de l’État unitaire, car c’est une fête qui implique toutes les composantes sociales, politiques, économiques et culturelles du pays. En prônant le culte de la personnalité du chef de l’Etat à travers une célébration donnée, les technocrates du système en place font ombrage à d’autres couches sociopolitiques et culturelles dans notre pays. Cette attitude se justifie par le fait qu’il y a certains collaborateurs du chef de l’Etat qui veulent toujours être maintenus en fonction malgré leurs insuffisances.
“Paul Biya n’est pas le seul Camerounais” : Martin Pamphite Ntanga, coordonnateur régional Cpp Centre
Les collaborateurs du président de la République exagèrent en inscrivant sur les banderoles certains messages qui, de mon point de vue n’ont aucune signification. Cela est une maladresse qu’on doit éviter dans les pareilles circonstances. C’est la même chose que nous avons vu à Buéa lors de la célébration des cinquantenaires de la Réunification. Les banderoles déployées dans la ville avaient tendance à montrer que c’est le président actuel qui a été l’artisan lors de la réunification du Cameroun. Cette façon de faire consiste simplement à biaiser notre histoire qui célèbre l’Unité avant l’arrivée de Paul Biya au pouvoir ; il n’est pas le seul Camerounais qu’on peut évoquer dans les telles circonstances. L’interdiction de notre parti politique à prendre part au défilé du 20 mai à Yaoundé prouve que les autorités administratives sont au service d’un homme et non au service des Camerounais.
“Non” : Rodrigue Tongue, journaliste
Le président Paul Biya n’a pas été acteur de la Réunification ni acteur de l’indépendance, motrice de l’Etat unitaire consacrée en 1972, quoiqu’il était secrétaire général de la Présidence de la République au moment du Référendum du 20 mai. Le culte de personnalité entretenu autour de sa personne dessert le Cameroun. A la période post Biya, on s’en servira pour le présenter comme un dictateur redoutable. Ceux qui brandissent aujourd’hui son image dans la rue ne le feront plus lorsqu’il quittera au pouvoir.
© Source : Le Jour