Encore une fois, une sentence aussi ridicule que le tribunal qui l’a prononcée…
En effet lorsqu’il est internationalement établi qu’une personnalité est victime d’une manœuvre d’exclusion de la vie et de la compétition politique, y compris au sein des instances Africaines, s’acharner à l’accabler avec des peines surréalistes fondées sur aucun élément de preuve participe davantage à perpétuer l’image de Républiques ensauvagées (Cameroun, Congo Brazzaville, République Démocratique du Congo, etc…), où les institutions et particulièrement la Justice sont cannibalisées par des tyrans sanguinaires et crapuleux.
Aucune valeur ne peut et ne doit être accordée à la condamnation inique à 36 mois de prison de M. Moïse Katumbi, après une parodie de procès de Lubumbashi.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
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République Démocratique du Congo (RDC): Moïse Katumbi condamné à 36 mois de prison ferme
En RDC, l’un des deux candidats déclarés à la présidentielle vient d’être condamné à 36 mois de prison. Moïse Katumbi était déjà poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’État, accusé d’avoir recruté des mercenaires. Il avait eu néanmoins l’autorisation de se faire soigner à l’étranger. C’est donc par contumace que l’opposant a été condamné. Un verdict que ses avocats ne reconnaissent pas.
Tout a commencé par un bandeau sur Télé 50, une chaîne proche du pouvoir. 36 mois de prison dans l’affaire dite de la spoliation. « Il n’y a rien au greffe, mais Télé 50 a tendance à être au courant avant la justice », raillait mercredi matin l’un des avocats de la défense. Ce mercredi soir, ils étaient plutôt en colère devant un jugement qu’ils ne reconnaissent pas.
Les avocats de Moïse Katumbi disent avoir demandé lundi à ce que le tribunal soit dessaisi, accusé de partialité. Ils dénoncent également des pressions sur l’un des juges pour signer la décision du jour et rappellent avoir déposé plainte au nom de Moïse Katumbi et de son frère. Plainte pour faux et usage de faux.
Car c’est le fond de l’affaire : un citoyen grec, Alexander Stoupis, a porté plainte contre l’opposant qu’il accuse d’avoir acquis illégalement au début des années 2000 par le biais d’un faux contrat l’un des immeubles qui appartenaient à sa mère. Faux, répond la défense du candidat à la présidentielle. L’immeuble appartient à son frère depuis 1976.
« Une affaire privée »
Pour Maître Jacques Shesha, l’un de ses avocats, c’est un déni de justice. La défense va faire appel et a déposé une plainte contre Alexandre Stoupis. « Moïse Katumbi ne va pas baisser les bras, il va interjeter appel, a-t-il annoncé. Il a déposé, par la voix de ses avocats, un citation à comparaître contre M. Alexander Stoupis devant les tribunaux de Lubumbashi pour dénonciation calomnieuse. Parce que Moïse Katumbi n’a rien à voir avec les faits pour lesquels on vient de le condamner et s’il faut en chercher la motivation, elle ne peut être recherchée que dans des considérations politiques au regard de sa candidature à la présidence de la République qu’il a annoncée. »
Moïse Katumbi et son frère ont donc porté plainte en retour contre le citoyen grec. Comparution directe le 11 juillet. Alexander Stoupis n’est pas un inconnu au Congo, puisqu’il a déjà porté plainte contre un autre opposant qui est aujourd’hui en prison, l’ancien bâtonnier Jean-Claude Muyambo, accusé lui d’abus de confiance, rétention de documents et menaces d’attentat.
Pour le porte-parole du gouvernement, il s’agit d’une affaire privée auquel l’État à travers le ministère public n’est pas mêlé. Deux précisions toutefois apportées par Lambert Mendé : le ministre assure qu’il avait été bien demandé à l’opposant de rentrer pour comparaître mais qu’il a fait fi de cette requête. Quant à l’affaire de la pression sur un juge, Lambert Mendé s’étonne que des avocats puissent prétendre connaitre le secret des délibérations et rappelle que c’est le tribunal et non un juge qui rend une décision.
Pour les avocats de Moise Katumbi, au contraire, c’est une histoire cousue de fil blanc. Alexander Stoupis comme dans l’affaire de l’ancien bâtonnier, est à nouveau instrumentalisé par le gouvernement.
Radio France Internationale (RFI)