Exporter ou propager uniquement sa vision sécuritaire et antiterroriste des relations internationales, avec à ses côtés un ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian transformé en “Monsieur Afrique” sous le quinquennat Hollande?
Les deux pays visités aujourd’hui par le Premier ministre – le Mali puis le Burkina Faso – ont aussi sinon plus besoin de coopération économique, que de la présence militaire française. Cette dernière ne servant d’abord et sinon souvent à “sécuriser” les intérêts économiques de la France dans la sous-région.
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Les Africains l’ont aussi très bien compris.
Espérons que les “500 millions d’euros” de marchés emportés en 2015 par les entreprises françaises au Mali par exemple, profiteront aussi aux entrepreneurs et aux populations locales. Il est permis de rester sceptique…
Et c’est précisément sur ce déséquilibre de la relation franco-africaine que prospère le sentiment anti-français en Afrique Francophone, et que les terroristes manipulent plus aisément des franges paupérisées de la population souvent abandonnées à elles-mêmes durant des décennies comme dans l’extrême nord du Cameroun.
Manuel Valls est-il capable de l’entendre? Clairement NON, lui qui considère qu“expliquer c’est déjà vouloir excuser le terrorisme”.
Joël Didier Engo – Président du CL2P