“Mes chers compatriotes,
A tous ceux qui la célèbrent, je souhaite une bonne fête de l’Aïd.
Et permettez-moi d’associer ceux d’entre vous qui ne sont pas musulmans à cette célébration.
Car cette fête porte une valeur universelle. Cette valeur universelle, c’est celle du pardon.
Le pardon qu’on demande, le pardon qu’on accorde. Le pardon qui pacifie la discorde au sein des familles, entre les amis, entre les enfants d’une même nation.
Notre pays est divisé, c’est peu de le dire. Mais la réconciliation est possible. L’avènement d’une société fondée sur la confiance et la justice est possible.
Il est possible si chacun, à sa mesure, choisit dès aujourd’hui de passer outre les différences pour traiter ses prochains en frère et en sœur. De ne pas voir dans les différences de tout ordre -linguistique, tribal, politique- une raison d’attenter à la dignité et à l’égalité de tous.
Aujourd’hui, de ma cellule, je vous demande pardon pour les torts que j’aurais pu involontairement vous causer, et je donne mon pardon pour les torts qui m’ont été causés.
Et, humblement, je prie pour que cet exemple soit une inspiration.
Bonne fête à tous!”
Marafa Hamidou Yaya, Prisonnier politique camerounais