Il fallait s’y attendre. Le régime de Paul Biya, comme à chaque fois qu’il commet des crimes odieux, trouve des justificatifs et défend l’indéfendable. De la communication du porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma ce 28 mai au sujet du massacre de Menka, l’on ne retient véritablement rien de nouveau de ce que l’on sait déjà. Au cours de cette conférence de presse, des images de cet événement tragique ont été projetées. 3 jours après sa survenue. Quelle crédibilité peut-on y accorder alors que c’est ce même vendredi que les images des armes et munitions saisies ainsi que celle de l’hotel Star de Menka présentant des impacts de balle auraient dû être publiées en présence des autorités locales y compris sur les pages Facebook de l’armée.
Toutefois, Issa Tchiroma nous apprend qu’un seul blessé a été enregistré côté forces armées. Il s’agit d’un certain MODO NAMA Landry, inspecteur de police de 2ème grade. Aucun militaire blessé. Aucun mort (ne le souhaitons pas !). Curieux quand même quand on a en face des individus entre les mains desquelles 17 armes de guerre et 10 armes de chasse, avec plus de 2 000 munitions ont été saisies. Il est tout aussi curieux que 27 personnes aient été neutralisées alors qu’elles se trouvaient dans un bâtiment dont les murs leur offraient des digues de protection. L’on a appris également que des otages ont été tués par leurs ravisseurs dans l’hôtel. Comment le savoir étant en dehors du bâtiment de l’hôtel où ces jeunes étaient censés se trouver ?
Dans son propos, Issa Tchiroma indique que « un autre terroriste (où est la preuve qu’il l’est ?) blessé actuellement pris en charge par la santé opérationnelle militaire ». C’est quoi la santé opérationnelle militaire ? Où est-ce qu’elle est implantée ? Mystère et boule de gomme. L’on apprend également que parmi les « terroristes », « une femme, a accepté de se rendre, ce qui lui a permis d’avoir la vie sauve ». Comment s’appelle cette femme et qu’a-t-on fait d’elle par la suite. A-t-elle été mise à la disposition de la justice ? Silence !
La communication du gouvernement camerounais vient donc en rajouter à la confusion. Surtout qu’il a fait exprès de mélanger les actes commis dans l’arrondissement de Santa par ce groupe de jeunes massacrés par l’armée avec ceux posés dans d’autres localités du Southern Cameroon tels que Belo, Batibo, Bali, Widikum, sans doute par les rebelles indépendantistes. Qu’est ce qui nous prouve donc que les images projetées lors du point de presse sont celles de Menka ? Malgré toutes ces explications d’Issa Tchiroma Bakary, bien de points d’interrogation restent en suspens
Comment un mouvement insurrectionnel armé dont on connaît le souci de la prudence et de la discrétion peut élire domicile dans un hôtel bien connu d’un village ? Issa Tchiroma et le colonel Didier Badjeck peuvent-ils dire aux Camerounais où étaient les 30 éléments relevant du Groupement d’Intervention de la Gendarmerie nationale, de la 51ème Brigade d’Infanterie Motorisée et du Groupement Spécial des Opérations de la Sûreté Nationale au moment où ces jeunes délinquant agressaient y compris les autorités locales, violaient, volaient ?
Où étaient le commissaire de police, le commandant de brigade, le sous-préfet de Santa en ce moment-là ? Qu’a fait le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji pendant tout ce temps que sévissait dans les villages de Santa cette bande de jeunes (qu’on ne nous dise pas qu’il n’était au courant de rien !) ? Pourquoi ces policiers et militaires n’ont été renseignés de la présence de ces jeunes dans le village que ce vendredi-là, jour où le pire s’est produit alors qu’ils opéraient des dizaines de jours auparavant?
Pourquoi par souci de transparence, les militaires et policiers ayant mené l’opération n’ont pas veillé à ce que juste après cette opération, devant les caméras des télévisions ou par d’autres moyens de communication moderne, les armes et munitions saisies soient présentées à l’opinion publique en présence du chef traditionnel, du sous-préfet, du commissaire de police et de la brigade de gendarmerie de de Santa ? Et ces populations de Menka qui étaient en larmes à la vue des corps de ces jeunes, est-ce le signe d’une population soulagée après avoir été « terrorisée » des jours durant ? Qu’est ce qui explique le silence des médias d’Eta suite à ce massacre ?
Issa Tchiroma, et le colonel Badjeck auront beau déployer un trésor d’explications, il n’en demeure pas moins qu’il y a eu massacres à Menka le 25 mai dernier. Sinon, qu’est ce qui explique que quelques heures après cet « exploit » des forces de défense et de sécurité, le Fon de Menka, Asobo Pius Ngu, ait été introuvable au village alors qu’il y a été vu la veille ? Ce dernier ainsi que le sous-préfet de Santa et Paul Atanga Nji doivent des explications claires au peuple camerounais au sujet de cette affaire.
Michel Biem Tong, Web journaliste à hurinews.com, Correspondant du CL2P au Cameroun
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ci-dessous le conférence de presse:
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Propos Liminaire de M. ISSA TCHIROMA
Ministre de la Communication
Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Je vous souhaite une chaleureuse bienvenue à cette rencontre à laquelle je vous ai conviés, pour faire le point sur la situation sécuritaire dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, en particulier en ce qui concerne les événements qui se sont déroulés dans la nuit du 24 au 25 mai 2018 dans le ressort territorial de l’Arrondissement de Santa, Département de la Mezam, Région du Nord-ouest.
Mais je voudrais avant toute chose saluer la présence ici du Colonel Didier BADJECK, Chef de Division de la Communication au MINDEF, que je ne vous présente plus, habitué de nos rencontres avec la presse chaque fois que cela s’avère nécessaire.
Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Les investigations menées par les autorités administratives territorialement compétentes ont fait état de l’existence dans les localités de PINYIN, BUCHI et MENKA, de bandes armées, qui projetaient depuis plusieurs mois, de semer la terreur et la désolation au sein de la population, avec en ligne de mire le sabotage de la célébration de la 46ème édition de la fête de l’Unité nationale, le 20 mai 2018.
En réalité, ces groupes d’individus s’étaient installés dans les lieux que je viens d’indiquer depuis près de deux mois, ourdissant en secret leurs différents plans d’attaque.
Tirant en effet profit de la suspension de la Brigade de Gendarmerie d’Ashong près de Batibo, les assaillants ont utilisé de nouveaux couloirs de contournement des dispositifs de nos Forces de Défense et de Sécurité, pour installer des cantonnements à part entière.
Véritables bases opérationnelles, ces cantonnements leur permettaient de rayonner sur plusieurs kilomètres en réseaux dynamiques, se livrant ainsi à leurs activités de terreur, d’extorsion de la population, de trafics de drogue, d’enrôlement forcé de jeunes gens et de viols répétés sur des jeunes filles dans différentes localités.
Les terroristes avaient dans un premier temps réussi à gagner la confiance des populations en leur promettant monts et merveilles si elles s’alliaient à leur cause.
Il faut relever que les actions particulières de ces hordes criminelles ont abouti à l’assassinat à Bawok de l’Adjudant-chef ALIME Jean, Commandant de la Brigade de recherche de Bali, et d’un de ses éléments; à l’assassinat de l’élève-gendarme DJEMENA Anatole Fabrice, aux attaques de Batibo, de Widikum et d’Amba, visant à empêcher la célébration du 20 mai dans cette zone.
Le 15 mai 2018, le maire de la Commune de Santa, par ailleurs Chef traditionnel du village de Balligham, est agressé par neuf hommes armés qui, le contraignant à s’asseoir à même le sol, le délestent de la rondelette somme de 300 000 francs CFA.
Ce même jour, d’autres assaillants appartenant à la même bande font subir les sévices de même nature aux Chefs traditionnels des villages Akum et Bamock, emportant avec eux des armes de chasse et des biens précieux.
Le 19 mai 2018, un opérateur économique de la région, le nommé FRU NGU Linus est enlevé par les mêmes bandes qui revendiqueront ledit enlèvement et exigeront le paiement d’une rançon de deux millions de francs CFA pour sa libération. Une opération menée par les Forces de défense et de sécurité permettra à la victime de recouvrer sa liberté.
Le 20 mai 2018, les assaillants procèdent à l’enlèvement du Chef traditionnel de Matazem, localité située à deux kilomètres de Santa, et de ses deux filles, barbarement violées. Il s’agit du nommé FOMINWI Sylvester FONGON, à qui il était reproché par ses ravisseurs d’avoir participé aux festivités marquant la célébration du 20 mai, et de surcroît d’avoir reçu des mains du Sous-préfet, la médaille du mérite agricole.
Le 22 mai 2018, le Fon du village Menka reçoit la visite des assaillants appartenant à la même bande criminelle qui, après l’avoir molesté, emportent son arme de chasse.
Au cours de la même période, quatre jeunes gens dont deux filles et deux garçons sont enlevés, puis relâchés contre le paiement de rançons par les parents.
Deux filles du Président de la sous-section RDPC de PINYIN 5, le nommé Collins Eric NJIMULUH, ont à leur tour été enlevées et sauvagement violées par leurs ravisseurs.
C’est en date du mercredi 23 mai 2018 que les terroristes finissent par s’installer dans un motel situé dans le village de Menka.
Cet établissement appartient à un jeune natif de ce village. Tentant de s’opposer à la prise de force du motel par les assaillants, la mère du propriétaire, une femme du troisième âge, sera passée à tabac par les criminels au point qu’à ce jour, elle se trouve toujours dans un état critique.
Les assaillants prennent donc possession du lieu et en font leur quartier général, à l’intérieur duquel ils détiennent 15 otages.
Les renseignements ayant été remontés jusqu’aux autorités compétentes, une opération spéciale est mise en œuvre dans la nuit du 24 au 25 mai derniers, sous la conduite du Commandant de la Région Militaire Interarmées N° 5, et sous la coordination du Commandant de la Légion de Gendarmerie du Nord-Ouest.
Ladite opération a engagé 30 éléments relevant du Groupement d’Intervention de la Gendarmerie nationale, de la 51ème Brigade d’Infanterie Motorisée et du Groupement Spécial des Opérations de la Sûreté Nationale.
La progression s’est faite tôt le matin du 25 mai 2018 et la mise en place autour de l’objectif vers 5h30.
Une sentinelle de la bande criminelle s’étant alors aperçue de la manœuvre, a ouvert le feu en donnant l’alerte.
Malgré l’obstination des assaillants, nos Forces sont restées téméraires.
Faisant preuve de sang-froid et de professionnalisme, elles ont dans un premier temps lancé des sommations afin que les terroristes puissent se rendre et qu’ils libèrent les otages. Cet intervalle a duré deux heures.
Au lieu de se rendre, les terroristes ont riposté par l’exécution de cinq otages. Je précise ici que c’est l’un de ces otages tués par les assaillants dont la photo a été manipulée pour être présentée sur les réseaux sociaux comme pendu du fait des Forces de Défense et de Sécurité.
Parmi les terroristes, seul l’un d’entre eux, une femme, a accepté de se rendre, ce qui lui a permis d’avoir la vie sauve.
Les tirs croisés, de nature fichante et seulement sur objectif, effectués par nos Forces de Défense et de Sécurité ont permis de désarticuler le dispositif ennemi et de procéder à l’investigation du bâtiment.
Le bilan de l’opération fait état côté ami, d’un blessé, l’Inspecteur de 2ème grade MODO NAMA Landry, atteint à la cheville par une chevrotine, et côté ennemi, de 27 terroristes neutralisés, un terroriste recueilli, un autre terroriste blessé actuellement pris en charge par la santé opérationnelle militaire.
Cinq fusils à pompe en service seulement dans les unités spéciales ont été saisis, ainsi que 17 armes de guerre et 10 armes de chasse, avec plus de 2 000 munitions, une trentaine de tenues militaires et cinq bérets qui appartenaient aux gendarmes et policiers froidement assassinés par ces mêmes terroristes à Bali, Belo et Batibo.
Cette opération a également permis le retour de plusieurs dizaines de personnes qui avaient précédemment fui la localité du fait de la terreur et des exactions commises par les terroristes.
Voilà donc, Mesdames, Messieurs les Journalistes, toute la lumière et toute la vérité sur ces événements qui malheureusement, ont parfois laissé libre cours à de regrettables allégations faisant état de carnage perpétrés par l’Armée camerounaise sur les populations civiles.
Comme on peut le constater, nos Forces de Défense et de Sécurité ont toujours agi dans le strict respect de leurs règles d’engagement et le devoir de défense des Institutions républicaines.
Elles ont, tel que leur vocation le leur prescrit, assuré une fois de plus la protection des personnes et de leurs biens, à l’intérieur des limites territoriales de notre pays.
C’est donc le lieu d’exalter le sens du devoir, de l’engagement, du courage, de l’abnégation, du professionnalisme et du patriotisme dont font preuve nos Forces de Défense et de Sécurité dans le combat qu’elles mènent au nom du Peuple camerounais contre des hordes criminelles, tirant prétexte de revendications sécessionnistes pour installer un climat de terreur au sein des populations et préparer le lit d’une déstabilisation durable de notre Nation.
Aux populations civiles prises en otage par la folie meurtrière de ces criminels sans foi ni loi, le Gouvernement, par ma voix, adresse ses encouragements pour la collaboration qu’elles apportent aux autorités administratives et aux Forces de Défense et de Sécurité qui assurent leur protection.
En tout état de cause, le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, Chef de l’État, Chef des Forces Armées, est plus que jamais résolu à restaurer la paix et la sécurité dans ces deux régions de notre pays, tout en garantissant ces impératifs fondamentaux sur l’ensemble du territoire national.
Je voudrais rappeler à ce sujet les termes de sa déclaration du 30 novembre 2017 à Yaoundé, du retour du cinquième Sommet Union Africaine/Union Européenne. Je le cite :
« Je pense que les choses sont désormais parfaitement claires pour tout le monde. Le Cameroun est victime des attaques à répétition d’une bande de terroristes se réclamant d’un mouvement sécessionniste. Face à ces actes d’agression, je tiens à rassurer le peuple camerounais que toutes les dispositions sont prises pour mettre hors d’état de nuire ces criminels et faire en sorte que la paix et la sécurité soient sauvegardées sur toute l’étendue du territoire », fin de citation.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
Distinguished Journalists, Ladies and Gentlemen,
I wish you a warm welcome to this meeting to which I have invited you to take stock of the security situation in the North-West and South-West Regions, particularly with regard to the events that took place in the night between May 24 and May 25, 2018 in the territorial jurisdiction of the Santa Subdivision, Mezam Division, in the North-West Region.
Before getting into the crux of the matter, I would like to acknowledge the presence of Colonel Didier BADJECK, Head of the Communication Division of the Ministry of Defence, whom you already know, as a regular guest at our meetings with the press.
Distinguished Journalists, Ladies and Gentlemen,
The investigations carried out by the competent administrative authorities revealed the existence in the localities of PINYIN, BUCHI and MENKA, of armed groups who were planning to wreak havoc among the population to obstruct the celebration of the 46th edition of the National Unity Day, on May 20, 2018.
Actually, these groups of individuals had settled in the said localities about two months ago, devising their various attack plans.
Taking advantage of the suspension of the Gendarmerie Brigade of Ashong near Batibo, the assailants used new corridors to bypass the security devices of our Defence and Security Forces to set up full-fledged cantonments.
Serving as real operating bases, these cantonments enabled them to radiate miles as dynamic networks, thus engaging in their activities of terror, extortion of the populations, drug trafficking, forceful recruitment of young people, and repeated rapes on young girls in various localities.
The terrorists had initially managed to gain the confidence of the people by promising them heaven and earth, should they join their cause.
It should be noted that the particular actions of these hordes of criminals led to the assassination at Bawok, of Senior Warrant Officer ALIME Jean, Commander of the Bali Research Brigade, and one of his elements; the assassination of pupil gendarme DJEMENA Anatole Fabrice, in the course of the Batibo, Widikum and Amba attacks, to prevent the 20th May celebration in this area.
On May 15, 2018, the Mayor of the Santa Municipality, who doubles as traditional ruler of Balligham village was assaulted by nine armed men who, compelling him to sit on the ground, robbed him of the tidy sum of 300,000 CFA francs.
On that same day, other assailants of the same group inflicted similar abuses on the traditional rulers of Akum and Bamock villages, doing away with hunting weapons and valuable property.
On May 19, 2018, an economic player in the region, named FRU NGU Linus, was kidnapped by the same bands who subsequently claimed the abduction and requested the payment of a ransom of two million CFA Francs to release him. An operation carried out by the Defence and Security Forces led to the release of the victim.
On May 20, 2018, the attackers proceeded with the abduction of Chief FOMINWI Sylvester FONGON of Matazem, a village located two kilometers away from Santa and his two daughters, who were gruesomely raped.This traditional ruller was accused by his abductors of taking part in the festivities to mark the celebration of National Unity, and also accepting to be decorated with the medal of agricultural merit by the Divisional Officer.
On May 22, 2018, the Fon of Menka village was visited by assailants of the same criminal group who, after molesting him, made away with his hunting weapon.
Within the same period, four young men, including two girls and two boys, were kidnapped and released against the payment of ransoms by their parents.
Two daughters of the President of the PINYIN 5 CPDM Sub-Section, Collins Eric NJIMULUH, were in turn abducted and brutally raped by their abductors.
It was on Wednesday, May 23, 2018 that the terrorists eventually settled in a motel located in the Menka village. This motel belongs to a young native of the village. In her attempt to prevent the assailants from besieging the motel, the mother of the owner, a senior citizen, was mercilessly beaten by the criminals. To date, she is still in a critical condition.
The assailants took possession of the facility and transformed it into their headquarters in which they held 15 persons hostage.
Informed of the situation, the competent authorities organized a special operation to be implemented on the night between May 24 and 25, under the leadership of the Commander of the No. 5 Combined Military Region, and under the coordination of the Commander of the North-West Gendarmerie Legion.
The operation involved 30 elements of the National Gendarmerie Intervention Group, elements of the 51st Motorized Infantry Brigade and the Special Operations Group of National Security.
The progression was carried out early in the morning of May 25, 2018 and the mounting of the security apparatus around the target occurred around 5:30 a.m. A sentinel from the criminal group, noticing the maneuver, opened fire as a sign of alert.
Faced with the persistent obstinacy of the assailants, our Forces, acting in all professionalism, kept their cool, and started by summoning the terrorists to surrender and release the hostages. This interval lasted for two hours.
Instead of surrendering, the terrorists chose to retaliate by killing 5 hostages. I should indicate here that it was one of the hostages killed by the assailants whose picture was doctored and circulated on social media as being hung by the Defence and Security Forces.
Among the terrorists, only one of them, a woman, accepted to surrender, and got her life saved thanks to that decision.
Well targeted and purposeful shots initiated by our Defence and Security Forces allowed to dismantle the enemy’s device and to search the building.
With regard to the toll of this operation, it should be noted that on the friendly side, one person was wounded, namely Second Grade Inspector MODO NAMA Landry, who received a buckshot on his ankle, and on the enemy side, 27 terrorists neutralized, a terrorist captured, another terrorist was injured and is currently receiving medical care from the military Health Unit.
Five shotguns in service only in special units were seized, including 17 weapons of war and 10 hunting weapons, with more than 2,000 ammunition, thirty military uniforms and five berets belonging to gendarmes and policemen coldly murdered by the same terrorists in Bali, Belo and Batibo.
This operation also allowed the return of dozens of people in the locality who had previously run away from the locality as a result of the terror and atrocities committed by the terrorists.
That was, Distinguished Journalists, Ladies and Gentlemen, the truth, the whole truth and nothing but the truth about these events which unfortunately, sometimes gave room for some regrettable allegations of carnage purportedly perpetrated by the Cameroonian Army on civilians.
As can be seen, our Defense and Security Forces have always acted in strict compliance with their rules of engagement and the duty to defend the Republican Institutions.
They have once again, in keeping with their vocation, ensured the protection of people and property within our national boundaries.
Therefore, we should once again commend the sense of duty, commitment, courage, self-denial, professionalism and patriotism showcased by our Defense and Security Forces in the fight they are leading, on behalf of the Cameroonian people, against criminal hordes who are taking advantage of secessionist claims to install a climate of terror among the people and pave the way for a lasting destabilization of our Nation.
To the civilian populations held hostage by the murderous madness of these lawless criminals, I hereby extend Government’s appreciation for their collaboration with the administrative authorities and with the Defense and Security Forces who are there to secure their protection.
In any case, the President of the Republic, His Excellency Paul BIYA, Head of State, Commander-in-Chief of the Armed Forces, is more than ever committed to restoring peace and security in these two regions of our country, while ensuring these fundamental imperatives throughout the national territory.
I would like to recall in this regard the word of his declaration of November 30, 2017 in Yaoundé, while returning from the Fifth African Union / European Union Summit. I quote: “I think it is now crystal clear for everyone. Cameroon is the victim of repeated attacks by a band of terrorists claiming to belong to a secessionist movement. In the face of these acts of aggression, I wish to reassure the Cameroonian people that all steps are being taken to put the criminals out of harm’s way and to ensure that peace and security are safeguarded throughout the country”, end of quote.
Thank you for your kind attention.
“