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Comme il fallait s’y attendre, l’avocate Franco-Camerounaise Lydienne Yen Eyoum vient de voir sa peine de 25 ans d’emprisonnement confirmée par la Cour Suprême du Cameroun, à l’issue du procès kafkaïen qui l’a opposée depuis 2010 à l’État du Cameroun, avec la Société Générale de Banque du Cameroun (filiale camerounaise de la banque française Société Générale) en plaignante initiale.
Il faudra désormais en appeler à la bonne grâce du dieu camerounais Paul BIYA, une mise en scène parfaitement maîtrisée par le régime de Yaoundé.
Pourvu que ça dure!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun (CL2P)
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En PDF l’avis rendu ce mardi 09 juin 2015 par le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies, qui reconnaît le caractère arbitraire de l’emprisonnement de Me Lydienne Yen Eyoum et exige sa libération immédiate au Cameroun: http://enjodi.blog.lemonde.fr/
Message de Me Lydienne Yen Eyoum:
Mes chers amis,
J’ai été surprise par la convocation de la Cour Suprême du Cameroun à comparaître devant elle dans un délai de 48 heures à peine pour l’examen de mon pourvoi en cassation.
Je sais que certains y ont vu une manœuvre souterraine pour confirmer de manière expéditive la décision du Tribunal Criminel Spécial qui m’a condamnée en premier et dernier ressort à 25 ans de prison ferme, avec circonstances atténuantes!, pour des faits graves que je n’ai pas commis.
Moi, j’attendais tellement cette audience que je l’ai acceptée sans réserves, sans même ouvrir ni polémique ni soupçon de partialité de la part du Président de cette chambre qui se trouve avoir été ce même Procureur Général au moment des poursuites et de l’instruction au TCS. Une instruction suivie activement et de bout en bout par un substitut du Procureur et lors de mes procès en demande de libération immédiate.
Car si j’ai formé pourvoi et que mes excellents conseils ont déposé deux mémoires ampliatifs fondés sur des arguments très pertinents de droit, c’est pour être jugée au fond des faits par l’unique juridiction, haute juridiction, habilitée à juger de nouveau et pour la dernière fois une accusée risquant une condamnation à vie!
Le fait d’avoir été écoutée avec patience par la Haute Cour, à la suite de mes conseils, et que celle-ci ait décidé de mettre la cause en délibéré plutôt que de statuer sur la base du rapport négatif du conseiller rapporteur et des réquisitions du ministère public demandant la cassation partielle de la décision du TCS, nous permet d’espérer un nouvel examen au fond de cette cause.
Alors mes amis, je continue de me battre avec vos nombreux soutiens sans haine ni ressentiments avec pour seul espoir de retrouver les miens….
Alors au 9 juin 2015.
Merci mille fois et du fond du cœur pour votre soutien qui m’insuffle l’énergie dont j’ai tellement besoin pour tenir jusqu’au bout.
Mon amitié et mon affection sincère à chacun de vous.