Mémoire et culte de l’immortalité obscène
Douala Manga Bell, Martin Paul Samba, Ngosso Din, Madola…Ces héros encore très encombrants pour la dictature de Yaoundé
De gauche à droite:Duala Manga Bell, Martin Paul Samba, Adolf Ngosso Din
Le pire en effet c’est de constater que ces héros morts pour le Cameroun continuent de faire de l’ombre aux usurpateurs à la tête de ce pays, allergiques qu’ils sont à toute œuvre ou hommage qui leur est rendu.
La fondation Martin Paul Samba est ainsi implicitement interdite de toute activité dans le Sud Cameroun depuis que son Président Pierre Désiré Engo a été formellement réduit au silence en septembre 1999, maintenu en résidence surveillée (avec interdiction de sortie du territoire) à l’instigation des « créatures » ethno-fascistes du dictateur Paul Biya dites « élites ressources du pays organisateur » depuis sa sortie au forceps de sa détention arbitraire en mars 2015 (sur intervention de l’ancien président Français François Hollande).
Et cela ne gêne manifestement personne qu’une Nation soit ainsi délibérément privée de mémoire historique.
Et le comble du pire, c’est que le poisson pourrit toujours par la tête. Ainsi, dans un pays en proie à un culte obscène de l’immortalité, la personne au sommet est plus importante que n’importe quel principe. Il est bien connu que le régime Biya fonctionne comme une secte. C’est pourquoi, peu importe à quel point le Nnôm Ngui dégénère littéralement, tout est fait à ce que rien ne change.
Aussi alors que son régime cherche à s’éterniser au pouvoir, peu importe à quel point il attaque les opposants politiques légitimes, peu importe à quel point son régime concocte des horreurs. Pour maintenir indéfiniment les prisonniers politiques (le plus souvent des prisonniers personnels de Paul Biya) dans ses mouroirs concentrationnaires, peu importe sa propagande de dieu vivant concoctée par ses « créatures », il n’y a rien que le Nnôm Ngui puisse faire pour arrêter sa propre horloge biologique.
Bien sûr, les chefs des sectes ont également tendance à être mal conseillés et servis par leurs subalternes, car toute personne assez intelligente pour savoir mieux est systématiquement mise à l’écart, mais la question demeure de savoir si nous aurons toujours un pays après tout ce gâchis???
Et il pourrait bien avoir d’autres dictateurs comme M. Biya. Mais même cela d’une manière ou d’une autre, ses « créatures » sont dans une transe collective, incapables de l’admettre alors que le pays brûle région après région sans accalmie en vue.
Joël Didier Engo / Olivier Tchouaffe CL2P/ICL2P
Pierre Désiré Engo en1999 pendant les festivités de la Fondation Martin Paul Samba
English version
Memory and the Cult of Obscene Immortality
Douala Manga Bell, Martin Paul Samba, Ngosso Din, Madola…These heroes still very cumbersome for the Yaoundé dictatorship
The Martin Paul Samba Foundation is thus implicitly prohibited from any activity in Southern Cameroons since its President Pierre Désiré Engo was formally reduced to silence in September 1999, kept under house arrest (with a ban on leaving the territory) at the instigation of Ethno-fascist « creatures » of the dictator known as « resource elites of the organizing country » since his release by forceps from his arbitrary detention in March 2015 (on the intervention of former French President François Hollande).
And it obviously does not bother anyone that a Nation is thus deliberately deprived of historical memory.
And the height of the worst is that the fish always rots from the head. So, in a country plagued by a lewd immortality cult, the person at the top is more important than any principle. It is well known that the Biya regime operates like a cult. That is why, no matter how badly the Nnom Ngui degenerates as his regime seeks to drag on power, no matter how much he attacks legitimate political opponents, no matter how much horror his regime concocts. to deter political prisoners in his concentration camp death sheds, no matter his living god propaganda concocted by his « creatures », there is nothing the Nnom Ngui can do to stop his own biological clock.
Of course, cult leaders also tend to be ill-served by their underlings, as anyone smart enough to know better stays away, but the question remains whether we’ll still have a country after all this mess.
And, for them, there will be many other dictators like Mr. Biya. But somehow his « creatures » are in a collective trance, unable to admit it as the country burns.
Joël Didier Engo / Olivier Tchouaffe CL2P/ICL2P