La nature a doté Pascal Charlemagne Mesanga Nyamding d’une spontanéité hors du commun qui l’amène à dire haut et fort tout ce qu’il pense, même sur des sujets sensibles.
Dans une interview accordée à Cameroon-info.net hier dimanche 03 décembre 2017, l’enseignant à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) et membre du Comité central du RDPC, le parti politique au pouvoir, a condamné sans ambages la décision du gouvernement central d’envoyer des forces de défense mater les activistes de la crise anglophone dans les Régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest.
« Il faut éviter ce que j’appelle une escalade militaire. On ne peut pas régler un problème social par une réponse martiale. Si on tire sur les populations, Paul Biya, le chef de l’État, chef des armées court le risque de se retrouver à la Cour Pénal Internationale (CIP). La voie martiale n’est pas la voie indiquée pour résoudre la crise anglophone. On ne peut rien faire d’autre que de dialoguer, c’est la seule voie qui est d’ailleurs celle du Président de la République. Regardez comment il a géré l’affaire de Bakassi, par exemple. Le président Paul Biya est un homme de dialogue » affirme l’Universitaire.
Notre interlocuteur condamne la tuerie des hommes en tenue dans les Régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest mais, il invite dans la foulée le Chef de l’État à continuer avec le dialogue inclusif pour trouver des solutions de sortie de crise. « Je continue à penser que le président de la République doit continuer le dialogue et mettre rapidement en œuvre la décentralisation… Les soldats qu’on tue ne sont qu’une conséquence d’une politique mal menée qui incite à l’énervement ».
Ci-dessous, l’intégralité de l’interview de Pascal Charlemagne Messanga Nyamding à Cameroon-Info.Net:
Par Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net