M. Laurent Fabius, dans le 7/9 de France Inter jeudi 19 novembre 2015 : “Bachar ne peut pas être le futur de la Syrie”
Et Sassou NGUESSO lui (pris bien évidemment au hasard), M. Fabius…Pourrait-il être ou représenté le futur du Congo Brazzaville???
À ce jeu cynique dit stratégique du conditionnement du départ de certains tyrans sanguinaires à la résolution de crises et au rétablissement de la paix, tant de peuples à travers le monde notamment en Afrique noire francophone auraient tellement de doléances à présenter à la France, et pourraient à l’avenir vous retourner le même argument que vous opposez à la Russie.
Car même sans être de fins stratèges nous avons aussi compris que dans cette scène internationale qui se veut une “communauté” confinant progressivement à un vaste chaos, chaque puissance (grande ou moyenne) s’attelle d’abord à protéger jalousement ses dictateurs, au nom de la préservation de ses intérêts.
Alors pourquoi pas la Russie et l’Iran à l’égard Bachar El Assad? Ce d’autant que la propagation du terrorisme islamiste venu notamment de l’État Islamique pousse certains d’entre-nous à considérer le départ de Bachar comme secondaire. Débarrassez-nous d’abord de DAECH et laissez à Poutine le loisir de décider comme bon lui semble du sort de son dictateur et protégé Bachar El Assad. N’est-ce pas ainsi que la France, notre pays, agit particulièrement dans son Pré-carré Africain, souvent au détriment voire au grand mépris de l’aspiration démocratique et parfois pacifique des populations?
Le maintien ou le départ de Bachar n’est vraiment pas notre priorité du moment. C’est d’abord l’éradication de DAECH, grâce et avec la Russie.
Joël Didier Engo
Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)