L’écrasante majorité des membres de la Brigade Anti-Sardinards (BAS) ne cache pas sa proximité avec le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun: idées, soutien au « président élu » Maurice Kamto, etc… Il s’agit d’un fait établi dans les diasporas camerounaises à l’étranger, notamment en occident.
Autant reconnaître officiellement ces liens dans un esprit de coopération transparente et assumée, parfaitement respectable; dès lors qu’elle s’inscrit dans une convergence de revendications politiques, avec des modes opératoires effectivement différents.
Cela a notamment pu être observé dans le cadre des mobilisations organisées au lendemain de l’élection présidentielle contestée d’octobre 2018 au Cameroun, puis des détentions arbitraires des leaders, militants et sympathisants du MRC.
Il n’y a à cet égard aucune raison objective autre que la peur de la répression carcérale, d’ostraciser outre-mesure des activistes de la diaspora engagés contre la pérennisation d’une des plus vieilles et cruelles tyrannies d’Afrique. Peut-être devrait-on rappeler à celles et ceux qui en auraient la tentation, y compris dans les rangs du MRC, qu’ils nieraient voire s’accommoderaient sans le dire avec la nature profondément réactionnaire et ethno-fasciste du régime en place au Cameroun depuis 1982.
Aussi pourrait-on les inviter à consulter les archives sur le Congrès National Africain (ANC) en Afrique du Sud du temps de l’apartheid, ou sur le mouvement des droits civiques aux États-unis d’Amérique durant les années de ségrégation, pour comprendre l’apport des différentes approches dans la lutte pour l’émancipation démocratique.
L’occasion m’est ainsi donnée de renouveler mon hommage à la Brigade Anti-Sardinards (BAS) pour le rôle déterminant qu’elle a joué – à travers sa pression extérieure – pour la libération des prisonniers politiques du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).
Joël Didier Engo, Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P