Le chef de file de l’opposition nigérienne Hama Amadou, qui avait été incarcéré en novembre 2015 pour trafic présumé d’enfants, s’est vu accorder, mardi 29 mars, la liberté provisoire par la justice nigérienne, une semaine après avoir été battu au second tour de la présidentielle, a annoncé son avocat.
Ancien président du Parlement, Hama Amadou rejette les accusations portées contre lui, estimant qu’elles participent d’une stratégie destinée à le marginaliser politiquement. Il se trouve actuellement en France, où il a été transféré pour raisons médicales quelques jours avant la tenue, le 20 mars, du second tour de la présidentielle.
« La cour d’appel de Niamey a accédé à notre demande et a accordé aujourd’hui la liberté provisoire à Hama Amadou », a déclaré son avocat, Mossi Boubacar.
Le président sortant, Mahamadou Issoufou, a remporté le second tour avec 92,5% des suffrages, selon les résultats officiels annoncés la semaine dernière.
Incarcéré dans une prison située à plusieurs heures de Niamey et souffrant, Hama Amadou n’avait pas pu faire campagne et la coalition d’opposition le soutenant avait appelé au boycottage du scrutin.