Amadou Djibo dit Max sera jugé mardi 23 mai 2017, ont annoncé ses avocats. Arrêté lundi 15 mai, le président du Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la République (FRDDR), la coalition de l’opposition, a été inculpé pour incitation à la révolte. On lui reprocherait, selon ses proches, des propos critiques sur le régime tenus lors d’une réunion politique. Intinikar Alhassane, porte-parole du FRDDR, parle d’une « tentative de liquidation de l’opposition ».
Intinikar Alhassane explique qu’au sein du FRDDR, ils ont été « très surpris » par l’arrestation d’Armadou Djibo, à laquelle ils « ne s’attendaient pas ». Pour eux, le président de la coalition de l’opposition « n’a rien fait de mal, c’est une arrestation politique. Ils l’ont arrêté tout juste pour distraire les gens ». Aux yeux d’Intinikar Alhassane, « c’est une tentative de liquidation de l’opposition ».
Le porte-parole de la coalition de l’opposition rappelle qu’à l’époque où le président Mahamadou Issoufou n’était pas au pouvoir, il « a appelé l’armée à renverser le régime » de Mamadou Tandja et que ce dernier « ne l’a pas arrêté ». C’est pour lui la preuve qu’aujourd’hui l’opposition « a en face, vraiment, un régime illégal et illégitime ».
En conséquence, d’après Intinikar Alhassane toujours, « ils doivent quitter le pouvoir. Ça on l’a toujours dit, on l’a toujours dit dans nos déclarations, donc il n’y a rien de nouveau ». Il conclut : « Ce qu’on reproche à notre président, nous assumons, c’est les propos de l’opposition. ».
Par RFI