Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), pas moins de 8 000 Camerounais ont traversé la frontière avec le Nigeria, ces deux dernières semaines. Ils fuient les violences entre forces de sécurité et groupes armés en marge des élections législatives et municipales.
Au total, le Nigeria accueille désormais près de 60 000 réfugiés camerounais sur son sol. Le HCR, les communautés et les autorités locales se mobilisent pour assurer leur accueil mais face à cet afflux, des solutions plus pérennes sont nécessaires.
« Ces 8 000 personnes sont accueillies, pour l’instant, par les communautés locales qui font preuve d’une immense générosité en les accueillant et en leur offrant la première assistance, à savoir de l’eau et de la nourriture,souligne Romain Desclous, porte-parole du HCR en Afrique de l’Ouest. Mais ces besoins vont, en plus, être des abris et vont devenir de plus en plus pressants. Il faut donc que nous soyons en mesure, avec les autorités nigériennes, d’apporter cet appui. »
Appuyer autant les réfugiés que les communautés d’accueil
Par ailleurs, précise Romain Desclous, au-delà de cet afflux de 8 000 personnes, il faut fournir une solutoin plus durable aux réfugiés. À savoir tous ceux qui sont quand même là depuis plusieurs mois, dont certains arrivés depuis fin 2017.
« On parle, bien sûr, d’accès à la santé mais aussi d’accès à l’éducation, ajoute le porte-parole du HCR en Afrique de l’Ouest, puisque beaucoup de ces enfants ont été déscolarisés, avant même de pouvoir traverser la frontière et devenir réfugiés. Ceci étant et ce qui est très important, c’est de faire en sorte que ces personnes, forcées de fuir, aient accès à des activités qui leur permettent d’avoir un revenu pour pouvoir subvenir à leur propre besoin et pouvoir contribuer également aux communautés qui les accueillent. Il s’agit donc pour nous d’appuyer tant les réfugiés que les communautés qui les accueillent. »
Par : RFI