Le Cameroun est malheureusement devenu ces dernières années, à l’instar du Rwanda d’avant le Génocide, le pays où des universitaires devenus des idéologues ethno-fascistes au service du régime en place, des hauts dignitaires du régime, des fonctionnaires et même des fervents partisans de Paul Biya (87 ans, 38 années de règne) incitent au vu et au su de tous sur les plateaux de télévision, dans les médias internationaux et surtout dans les réseaux sociaux en toute impunité (moyennant des promotions professionnelles et politiques) aux massacres des populations civiles (notamment anglophones), à la haine tribale et ethnique dans un négationnisme voire révisionnisme officiel des crimes de guerre et contre l’humanité perpétrés souvent par l’armée.
Évitons la résignation et la complaisance, notamment en France, devant ce déni systémique des crimes de guerre et contre l’humanité, tel qu’il ressort de la promotion systématique par le dictateur camerounais des auteurs d’appels explicites à la haine ethnique et aux massacres des populations civiles, puis la publication de rapports biaisés notamment sur un certain nombre de crimes de masse dont ceux de Ngarbuh.
VISION 4, maison mère de TÉLÉSUD émettant à Paris, ou la version camerounaise de la télévision des mille collines du Rwanda
Ce plateau de télévision où des journalistes et des consultants ont ouvertement appelé à ces massacres des populations civiles anglophones puis incité à la haine ethnique émet désormais de Paris suite à l’acquisition de Télésud. Un médium où une quelconque promotion de génocide a pu se faire ne mérite aucune expertise, encore moins une audience en France.
C’est ni faire un quelconque mauvais procès au promoteur de Vison 4 (qui a certainement des mérites), encore moins nourrir de l’aigreur ou de la jalousie comme le laissent fréquemment entendre ceux de ses collaborateurs qui ont pu promouvoir un tel projet criminel à l’encontre d’autres camerounais.
Il faut en effet dire et redire, en dépit de l’impression particulièrement déplorable d’impunité générale renvoyée aux camerounais par le dictateur Paul Biya, en accordant systématiquement des promotions sociales et professionnelles aux personnes ayant ainsi explicitement appelé aux massacres d’autres camerounais, que ces dernières devront tôt ou tard être confrontées à leurs actes, de préférence devant des juridictions internationales et impartiales.
Il s’agit d’un combat pacifique de la vie pour la vie, afin précisément que les générations suivantes de Camerounais n’héritent plus du silence, du mutisme, voire de l’oubli imposé sur des crimes d’État.
Plus jamais ça!!!!
Joël Didier Engo, Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques