Celle qui après 60 ans, ce 1er janvier, comme en 1960, reste à forger, avec, par exemple, un Franc CFA, honteux et infantilisant, dont on change le nom et non le moteur.
Ouandie, Um, Moumie, ces pères de l’idée d’Indépendance, à qui le président Paul Biya, aurait pu rendre hommage, hier.
Ces pères, ceux que l’armée française, les services secrets, sur ordre de l’Elysee, ont tué, avec la complicité de leurs frères africains et camerounais, ont payé de leur vie pour que nous aspirions à la liberté et à l’indépendance.
En ce 1er janvier, où nous buvons le vin commandé pour un milliard et demi par la Présidence pour la fin d’année et sous nos chaumières, ayons une pensée forte pour ces grandes figures.
Celles qui ont été réhabilitées en 1991 et érigées en HÉROS NATIONAUX. Celles qui comme dans les pays de leurs bourreaux, la France – où l’on honore les héros – , méritent d’avoir une stèle, une rue, une place, une avenue, un monument dans les 360 communes et les 13.000 localités du Cameroun.
Au cours de la décennie qui commence, mettons un point d’honneur, enfin, à construire un Panthéon National pour dire à ces enfants du Cameroun et d’Afrique qu’ils ne sont pas morts pour rien : mais pour qu’une Nation, solidaire et indépendante, se forge !
A. Mounde Njimbam