Paul Biya, Un “Prophète” Sans Miracles
Les Camerounais sont désormais appelés à voter massivement pour un « prophète » invisible dans la campagne encours de l’élection présidentielle du 07 octobre prochain.
En effet, en revendiquant le titre de « prophète », le régime de Paul Biya est à bout de propositions et se cantonne à mentir maintenant ouvertement. Il essaye encore désespérément de mystifier le peuple camerounais, une fois de plus, après 36 ans sans aucun miracle.
Aussi en l’absence de ces preuves qui feraient donc de M. Biya un « prophète », les partisans de son régime, ses idéologues, ses flatteurs et flagorneurs, ses chiens de garde comblent ses lacunes et absences avec des slogans messianiques et des pots-de-vin à tout va. Ce n’est pas la manière attendue de mener une campagne professionnelle, notamment lorsque celle-ci semble incapable de faire preuve d’un minimum de bonne foi.
En effet, le régime de Biya est connu pour fleurtrer en permanence avec les normes médiévales de la politique, lorsque ceux qui étaient au pouvoir décidaient arbitrairement qui disait la vérité et qui était un traître. Le CL2P tient en la matière une longue liste de prisonniers politiques confinés dans les cachot du dictateur, uniquement parce que le «prophète» a décidé ainsi, c’est-à-dire le fait du prince. Comme avec le «prophète», toute la bonté est projetée sur lui, et tout le mal est rejeté sur ceux qui s’opposent à lui. Ainsi, le «prophète» porte les idéaux tandis que les méchants trimbalent l’ombre des enfers.
Quand un politicien se présente en «prophète» comme M. Biya, il ne représente pas seulement lui-même. Il fait une déclaration plus large sur la foi et la politique – et, dans ce cas, façonne la manière dont les gens perçoivent ou doivent percevoir selon lui les chrétiens et le christianisme.
On pourrait pourtant espérer que lorsque des personnes identifiées publiquement en tant que chrétiens pénètrent dans l’ARÈNE publique, elles y apporteraient un certain caractère distinctif, notamment un engagement clair en faveur de la justice, pour traiter les autres êtres humains, particulièrement les faibles et les vulnérables, avec dignité et respect. Dire la vérité aux puissants au lieu d’agir comme des courtisans pour eux, ni calomnier les opposants, ni faire une confiance aveugle au prince, et surtout ne pas permettre que la foi chrétienne soit utilisée comme une arme franche et politique, à l’image de ce qu’a fait le Cardinal Christian Tumi récemment au Cameroun, lorsqu’il a initié une démarche de dialogue inclusif pour la résolution pacifique de la crise anglophone, initiative immédiatement relayée puis appuyée à Paris par le CL2P.
Peut-être dans sa vie privée, M. Biya est-il un homme pieux. Mais force est de constater que sa politique ne reflète en rien les enseignements du Christ. Sa tyrannie nuit au témoignage chrétien. Sa terreur est d’ailleurs préjudiciable à la foi chrétienne à laquelle il prétend avoir fait allégeance depuis le séminaire.
Ses actes politiques inhumains sont embarrassant et malheureux. Ils doivent prendre fin après 36 années qui peuvent être qualifiées d’hérétiques.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
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Paul Biya, A “Prophet” with no Miracles
Cameroonians are now called to vote overwhelmingly for an invisible « prophet » in the campaign of the October 7th presidential election.
Indeed, by claiming the mantle of “prophet,” the Biya’s regime has pulled all the stops and are now openly lying. And try to mystify the Cameroonian’s people, once more, after 36 years of zero miracles.
In the absence of evidences that will make Mr. Biya a “prophet”, his activist’s supporters, ideologues, flatterers, attack dogs of its regime are filling in the gaps with partisan wishes and bribes. That is not the way to run a professional campaign when the campaign in question has no modicum of good-faith.
Indeed, the Biya’s regime is known to flirt with medieval standards of politics, when those in power arbitrarily decided who was telling the truth and who was a traitor. The CL2P has a long list of political prisoner’s confines to Biya’s dungeon solely because the “prophet” decided they belong there. As with the “prophet”, all goodness are projected onto him and all evil are projected onto those who opposed him. Thus, the “prophet” carries the ideals, and the evil people carry the shadow.
When a politician presents himself as a “prophet” as Mr. Biya has, however, he is representing not just himself. He is making a broader statement about faith and politics – and, in this case, is shaping how people view Christians and Christianity.
One might hope that when people who are so publicly identified as Christians enter the public square, they would bring to it certain distinctive, including a commitment to justice, to treating people, including and especially the weak and vulnerable, with dignity and respect, speaking truth to the powerful instead of acting as courtiers to them, neither slandering opponents nor placing trust in princes, and not allowing the Christian faith to be used as a blunt, political weapon as Cardinal Christian Tumi did recently on the Anglophone’s problem which the CL2P supports.
Thus, in his private life, Mr. Biya may be a devout man, but his policies have pushed Christ to the rear. His politics are damaging his public Christian witness. They are injurious to the faith to which he has proclaimed his allegiance.
His embarrassing and unfortunate act needs to end.
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P