Pourquoi c’est important
Le 15 septembre 2015, cinq responsables du réseau militant Dynamique Citoyenne et un journaliste camerounais ont été arrêtés à Yaoundé tandis qu’ils participaient au lancement de « Tournons la page Cameroun », campagne citoyenne qui milite pour le respect et la promotion de la démocratie. Une arrestation arbitraire, alors qu’aucune infraction à la législation sur les mobilisations publiques n’avait été commise. Libérés après 9 jours de détention, ils sont convoqués au tribunal le 28 octobre pour «désobéissance aux autorités administratives et policières et rébellion».
Les autorités semblent en réalité avoir décidé de harceler Dynamique Citoyenne, dont les locaux ont été perquisitionnés et trois autres membres provisoirement détenus le 16 septembre. Et le 1er octobre, les forces de l’ordre ont à nouveau fait irruption dans les locaux de l’association, où se tenait une réunion visant à faire le point sur les récents évènements. Motif invoqué : cette réunion, bien qu’interne à Dynamique Citoyenne, serait de nature à porter atteinte à l’ordre public. Parce qu’elle évoque le tabou de l’alternance démocratique, Dynamique Citoyenne n’a de fait plus le droit de se réunir sans solliciter d’autorisation préalable.
En portant ainsi atteinte à la liberté d’opinion, d’association et de réunion, le Cameroun viole les obligations qui lui incombent en vertu du droit international des droits de l’homme.
Nous demandons en conséquence au président camerounais Paul Biya que cessent ces intimidations et ces harcèlements à l’encontre de ces militants pour la démocratie et les libertés au Cameroun, et au Ministère public que soient abandonnées les charges qui pèsent à leur encontre.
Source : pétitions citoyennes