Ils ont bénéficié de la clémence du chef de l’État Idriss Deby Itno, par ailleurs président du Conseil supérieur de la magistrature.
L’occasion pour le directeur de l’administration pénitentiaire d’indiquer que la grâce présidentielle relève du pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat, certes, “mais cela ne dédouane pas les bénéficiaires des peines pécuniaires”. Car, précise-t-il, “la grâce présidentielle préjudicie ni aux règles de la récidive, ni aux intérêts de la partie civile”.
La plupart des bénéficiaires étaient condamnés pour rébellion et faits de terrorisme attribués à la secte Boko Haram. Attestations de mise en liberté en main, ils laissent parler leur cœur.
Une ex-combattante de Boko Haram a laissé entendre qu’elle avait 14 ans lorsque son mari l’a “trompée pour m’amener dans le terrorisme“. Son mari avait été capturé et tué. Elle remercie le président qui l’a fait sortir après 5 ans de prison.
Parmi les graciés, l’ex-chef de guerre, le général Mahamat Abdelkader alias “Baba Ladé”, a été libéré après avoir été condamné en 2018 à 8 ans d’emprisonnement ferme.
Pour son cousin Ben Morazi Yaya, la libération du général Baba Ladé est “un ouf de soulagement pour la famille“.
Ibrahim Moussa, secrétaire général du Front populaire pour le redressement, qualifie la libération du général Baba Ladé d’un acte patriotique et informe que sa formation politique va s’engager résolument pour la consolidation de la paix, et pour l’enracinement de la démocratie, pour une bonne gouvernance au Tchad.
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André Kodmadjingar
Correspondant de VOA Afrique au Tchad, journaliste à la Radio FM Liberté N’Djamena et vice-président de l’organisation et secrétaire exécutif de la maison des médias du Tchad (MMT).