ouvent difficile de le faire entendre dans le contexte identitaire et réactionnaire qui prévaut en France…
Oui le « colonialisme a été une erreur profonde, une faute de la République » émaillé par d’infinis crimes économiques et contre l’Humanité, desquels les pays d’Afrique noire francophone peinent encore à se relever aujourd’hui.
Tenir ce discours de vérité n’a jamais été se complaire dans la victimisation, ni instruire infiniment un procès en repentance et réparation contre la France (qui pourrait et aurait d’ailleurs pu être fait quand on voit les ramifications de la colonisation à travers le Franc CFA).
Mais appeler les Français à moins de condescendance civilisationnelle et à un certain sens de la responsabilité à l’égard d’une relation qui a littéralement spolié, nié la condition humaine des peuples, au point de porter encore un regard particulièrement dévalorisant sur leurs cultures, réduisant leurs pays en simples comptoirs coloniaux sous la férule de roitelets illégitimes placés puis maintenus par la France pour assurer son rayonnement international.
Voilà!
JDE
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Pour Emmanuel Macron, le « colonialisme a été une erreur profonde, une faute de la République »
En déplacement à Abidjan, le président français a par ailleurs ajouté vouloir « bâtir une nouvelle page ».
Lors d’une conférence de presse donnée à Abidjan (Côté d’Ivoire) en compagnie du président ivoirien Alassane Ouattara, samedi 21 décembre, le président français Emmanuel Macron a estimé que le colonialisme avait été une « faute de la République ».
« Trop souvent aujourd’hui la France est perçue » comme ayant « un regard d’hégémonie et des oripeaux d’un colonialisme qui a été une erreur profonde, une faute de la République », a-t-il déclaré, appelant à « bâtir une nouvelle page ».
Une déclaration qui rappelle les propos tenus en février 2017 par celui qui était alors candidat à la présidence de la République française, lorsqu’il avait qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité ». « C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie », avait-il énoncé lors d’une interview donnée à une chaîne de télévision algérienne. « Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes. »
Avant cette conférence de presse, le président français et son homologue ivoirien ont annoncé la fin du Franc de la Communauté financière en Afrique, ou franc CFA. Née en 1945 sous le nom de Franc des colonies françaises d’Afrique, cette monnaie était justement désavouée par une part grandissante des opinions du continent, qui voyaient en elle une des dernières scories de la Françafrique.
AFP