Pour une véritable pratique de la liberté
Ce à quoi nous assistons avec des programmes politiques extrêmement sensationnalistes à la télévision camerounaise est un rituel de servitude volontaire d’une soi-disant élite intellectuelle réduite à la politique du ventre et à l’illusion de servir une personne qui ne se préoccupe nullement de tous ces clowns. Parce que, en réalité, les tyrans n’ont pas d’amis.
Comme l’écrit Etienne de la Boétie, « un tyran n’est ni aimé ni n’aime en retour ». La tyrannie, par nature, dégrade les relations humaines et nous plonge dans une situation kafkaïenne où la liberté, qui est le désir normal de l’humanité, est si facilement corrompue par le narcissisme et le nihilisme d’une élite sans vision morale et émancipatrice de la société.
Aussi, au-delà des bavardages extraordinaires à la télévision et dans l’espace public, la situation est particulièrement grave en dehors. Nous méritons donc un débat rationnel sur l’avenir de notre pays et, évidemment, le cirque qui se déroule sur les plateaux de télévision du Cameroun est un travestissement du discours public.
Ce qu’il faut, c’est ce que nous essayons modestement de faire dans notre organisation, c’est-à-dire une pratique de liberté et de droits de l’Homme qui reflète la rationalité sociale et la conscience de notre pays.
Nous ne nous soucions pas de la démagogie, de l’adhésion populaire, du nombre de clics virtuels et de la fausse conscience propagée par ces soi-disant intellectuels, mais comment surmonter les contradictions que notre société ne cesse de produire et qui ne seront pas résolues par des arguments simplistes et propagandistes, mais uniquement avec des principes démocratiques et moraux, des institutions fortes et des engagements civiques.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
What we are witnessing with extremely sensationalist political programs on Cameroonian television is a ritual of voluntary servitude of a so-called intellectual elite reduced to belly politics and the illusion of serving a person who cares about these clowns when in reality the tyrants have no friends.
As Etienne de la Boétie writes, “a tyrant is neither loved nor loves in return.” Tyranny, by nature, degrades human relations and plunges us into a Kafkaesque situation where freedom, which is the normal desire of humanity, is so easily corrupted by the narcissism and nihilism of an elite without moral and emancipatory vision of our society.
Thus, beyond the extraordinary chatter on TV and in public space, the situation is serious. We deserve a rational debate about the future of our country and, obviously, the carnival taking place on television is a travesty of public discourse.
What is needed is what we do in our organization, that is, a practice of freedom and human rights that reflects the social rationality and conscience of our country. We do not care about the demagoguery and false consciousness propagated by these so-called intellectuals but how to overcome contradictions our society keeps producing and which won’t be solved with simplistic and sensationalistic arguments but only with democratic principles, strong institutions and civic engagements.
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P