Par Abdelaziz Mounde Njimbam
Quand on dépend, comme le Cameroun et de nombreux pays africains, de ” l’aide ” et des financements extérieurs, de la France et des Etats-Unis ;
quand on atténue les effets économiques, budgétaires et sociaux de la crise du Covid 19 par des moratoires et allègements de dette de la France et des États-Unis, des souscriptions d’obligations du Trésor par les banques occidentales, on :
– ne peut condamner les violences racistes et policières dans ces deux pays, les contrôles au faciès et les groupes facebook regroupant des milliers de policiers aux propos racistes
– ne peut condamner le suprémacisme Blanc aux Etats-Unis et le signifier à l’ambassadeur des Etats-Unis,
– ne peut demander des enquêtes sur les violences, violations aux droits et exactions racistes dans ces deux pays au même titre que ce que demandent ces ” puissances ” concernant les violations des droits de l’Homme au Cameroun et de nombreux pays africains
– ne peut s’engager résolument, dans une option panafricaniste, contre le racisme anti-Noir, cette afro-négrophobie qui touche les Africains et Afrodescendants dans le monde, alors même que des figures comme Martin Luther King et Malcolm étaient invitées dans les années 50 et 60 sur le continent
Quand on n’autorise pas de manifestations d’opposants ou de citoyens non favorables au pouvoir ; quand des policiers et des éléments de l’Armée pratiquent régulièrement la torture sur des citoyens ; quand on prend généralement des libertés avec les droits de l’Homme dont les principes sont contenus dans le préambule de la Constitution, les codes et lois de procédure pénale, on :
– a beaucoup de mal à condamner ces violences en France et aux Etats-
Prophetes Unis
– s’indigner de manière ferme comme le font ces pays quand il s’agit de l’Afrique
C’est pourquoi, l’un des principaux enjeux et défis de l’ensemble des pays africains, est de sortir des discours pour :
– réaliser l’intégration au lieu de la coopération africaine, le partage de souveraineté,
– le supranationalisme et le panafricanisme,
seules conditions pour que les pays du continent soient libérés de leur extrême dépendance à l’égard de la France, des Etats-Unis et de l’Occident ; soient libérés de l’arrogance de ces ambassadeurs occidentaux, reçus avec les honneurs au Palais, alors que l’on ne reçoit pas les opposants, les forces vives lors des crises ; soient souverains et appliquent la réciprocité.
Abdelaziz Mounde Njimbam
Alliance pour les Etats-Unis d’Afrique