Même si nous adhérons comme organisation de la société civile à l’idée d’un mouvement de résistance au Cameroun, il n’est pas objectif de penser qu’il agirait automatiquement comme un signal lancé par quelque leader politique pour une insurrection populaire…
Cette dernière ne se décrète pas et est la conséquence logique d’un (long) processus de délitement politique, économique et social. Personne ne détient l’étincelle qui sonnerait le début d’un embrasement devenu inéluctable dans un pays comme le Cameroun.
Évoquer et même initier un mouvement de résistance ne fait pas de l’auteur ou celui qui en a émis l’idée l’instigateur d’une insurrection populaire. La source de celle-ci est d’abord à trouver dans une mal gouvernance chronique et une illégitimité systémique dont on ne saurait rendre Maurice Kamto (unique) responsable au Cameroun depuis 38 interminables années.
LA RÉVOLUTION PROJETÉE DES ABEILLES OU QUAND LA PEUR CHANGE DE CAMP
Le formatage répressif et liberticide des dignitaires du pouvoir en place au Cameroun est visiblement entrain de devenir le meilleur allié de la révolution projetée des abeilles.
Nous le pensons en effet…sans sous-estimer ni surestimer la capacité de mobilisation prêtée au principal opposant camerounais, le Professeur Maurice Kamto.
Gare aux thuriféraires du régime de la terreur qui lancent des défis insurrectionnels à un peuple pacifique, qui n’a plus rien à perdre avec le maintien d’un statu quo tyrannique…Ils pourraient le regretter sous les projecteurs internationaux.
Lire aussi: CAMEROUN – LE DROIT AUX MANIFESTATIONS PACIFIQUES
Vouloir absolument empêcher aux partisans et militants de l’opposition réelle de manifester pacifiquement au Cameroun, en agitant notamment la menace de la répression militaire et carcérale (voire la mort), donne une portée démesurée à leurs revendications légitimes, et installe leurs adversaires du pouvoir en place dans une phobie insurrectionnelle intenable à moyen et long terme.
Éviter dans ce contexte le piège répressif, mortel, ou carcéral aux opposants et manifestants pacifiques camerounais est de la responsabilité collective de tous les démocrates.
Nous assumons la nôtre.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P