Dans un État de droit, tout accusé bénéficie de la présomption d’innocence et comparaît généralement libre, assisté de son avocat.
Il faut espérer que ce procès soit l’occasion de préciser, au-delà de la violence et du vandalisme inacceptable et condamnable, que la représentation diplomatique du Cameroun à Paris a la particularité d’être également la permanence officielle du parti-État RDPC du dictateur Paul Biya, auquel revendiquent l’appartenance tout ambassadeur accrédité en France ainsi que l’ensemble des diplomates et du personnel.
Dès lors difficile de s’abriter derrière l’inviolabilité du bâtiment puis l’immunité diplomatique des occupants, pour dénier aux victimes directes et indirectes le droit de protester contre une tyrannie qui les a contraint à l’exil et les y maintient en procédant notamment à une véritable traque au faciès sur le territoire français comme au Cameroun, dans une certaine indifférence de la France, soutien inconditionnel du régime trentenaire de Paul Biya.
Il s’agira incontestablement d’un moment de vérité.
JDE