NOTRE PROJET D’AIDE AUX FEMMES ET JEUNES FILLES VICTIMES
DE BOKO HARAM
Dans un récent rapport fondé sur 377 entretiens, dont quelque 200 témoignages directs, parmi lesquels ceux de 28 femmes et jeunes filles ayant réussi à s’échapper des griffes du groupement terroriste, AMNESTY INTERNATIONAL révèle que, depuis le début de l’année 2014, plus de 2000 femmes et jeunes filles ont été enlevées pour être emprisonnées, parfois violées, mariées de force, voire contraintes à perpétrer des attaques armées dans leur propre village.
Alors qu’elles paient un lourd tribut parce que subissant les pires violences basées sur le genre et utilisées comme « arme de guerre », les femmes et les jeunes filles des zones en conflit dans le Bassin du Lac Tchad sont les oubliées des projets et programmes d’aide et d’assistance en situation d’urgence, ces projets et programmes ne prenant pas en compte leurs besoins spécifiques et en violation des Résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies portant sur les femmes, la paix et la sécurité.
Zone d’intervention du projet
La zone d’intervention du projet est le Bassin du Lac Tchad, une aire géographique qui est constitué des pays riverains du Lac Tchad que sont : le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad, la République Centrafricaine et de la Libye. Le Bassin du Lac Tchad, sans la Libye, est d’une superficie de 967.000 km² et compte une population estimée à 30 millions d’âmes.
Bénéficiaires du projet
Les bénéficiaires du projet sont les femmes et les jeunes filles de la zone de conflit, laquelle comprend : trois régions du Cameroun ; deux régions du Niger ; six (États fédérés) du Nigeria ; trois régions de la RCA et l’ensemble du territoire du Tchad.
Partenaires du projet
1-Un partenaire privilégié : la France
2-Toutes les Agences Onusiennes
3-Les État du Bassin du Lac Tchad
4-La Commission Européenne
5-L’Union Africaine, les Commissions Économiques Sous Régionales et la Commission du Bassin du Lac Tchad
6-Les OSC
7-La Commission du Bassin du Lac Tchad
Durée du projet.
La durée du projet ne peut être déterminée. Il est tout simplement souligné que le projet va être conduit pendant le conflit et post-conflit.
Description du projet
Les composantes du projet sont les suivantes :
1-Évaluation de la situation des femmes et de leurs besoins d’aide en situation d’urgence
2-Aide aux femmes et jeunes filles dans le contexte de conflit armé
3-Renforcement des capacités
4-Aide aux femmes et aux jeunes filles dans le contexte post-conflit
5-Coordination et gestion du projet
Objectifs opérationnels du projet
a) Dresser un état des lieux de la situation des femmes et jeunes filles dans les zones de conflit armé du Bassin du Lac Tchad et évaluer leurs besoins spécifiques, notamment en termes d’aides humanitaire d’urgence ;
b) Rechercher et mobiliser les moyens pour financer les programmes d’aide§humanitaire d’urgence et d’assistance aux femmes et jeunes filles ;
c) Améliorer la couverture des besoins humanitaires d’urgence des femmes§et jeunes filles affectées par le conflit armé ;
d) Combattre les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes dans le contexte de conflit armé et post-conflit, y compris dans les camps de réfugiés ;
e) Vulgariser la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité et les Résolutions connexes et susciter la volonté politique pour l’élaboration de plans nationaux ;
f) Monter un plaidoyer à l’attention des différents acteurs et intervenants sur le terrain pour l’intégration de la dimension genre dans les projets et programmes d’aide et d’assistance;
g) Proposer, post-conflit, des stratégies et des actions susceptibles de favoriser l’autonomisation des femmes.
Aide aux femmes et jeunes filles dans l’après BokoHaram
À travers cette composante, le projet entend apporter des réponses concrètes aux situations d’urgence identifiées. Il vise à satisfaire les besoins de première nécessité des femmes et des jeunes filles: boire et manger, se loger, se vêtir, apprendre un métier, subvenir aux besoins personnels et des familles etc. La prise en compte simultanée de ces besoins matériels essentiels pour la survie est au cœur du projet dont les sous composantes sont :
Aide alimentaire. L’accès à la nourriture est un besoin de base prioritaire. Le projet va mettre en œuvre des distributions alimentaires dans le respect des normes du Programme Alimentaire Mondial (PAM), à savoir la fourniture d’au moins 2100 calories par personne et par jour. Les rations distribuées comprennent des céréales et légumes secs, de l’huile, du sucre, du sel et des farines enrichies
Accès immédiat à l’eau potable. L’accès à l’eau potable constitue, au même titre que l’alimentation, un besoin fondamental que le conflit armé vient gravement compromettre. D’après les standards internationaux, chaque individu devrait avoir accès à 15 litres d’eau potable par jour pour satisfaire ses besoins élémentaires.
Aide non alimentaire. Les communautés affectées par une crise sont également confrontées à la perte de tous leurs biens et notamment ceux de première nécessité comme les vêtements, le savon, les combustibles (bois, charbon de bois, etc.), les ustensiles de cuisine et les bidons/seaux pour stocker l’eau. Dans bon nombre de cas, elles doivent aussi faire face à la destruction de leur habitat, ce qui accroît leur vulnérabilité. Notre projet d’aide vise à satisfaire ces besoins matériels immédiats par le biais de distributions d’ustensiles et d’équipements de base ainsi que l’installation d’hébergements temporaires.
Aide à la scolarisation
Aide à l’entrepreneuriat individuel