Quand les photos de Kamto aux USA agacent les dignitaires du régime de Yaoundé
Les audiences accordées par les autorités américaines au principal opposant camerounais Maurice Kamto ont l’art d’agacer les ethno-fascistes du régime de Yaoundé, qui insistent à vouloir le voir participer à leur parodie d’élection.
Pourtant ll est ni inattendu ni injuste que des personnalités publiques, comme Maurice Kamto, fraternisent avec des responsables américains de premier plan, qui ont depuis compris que le soutien de leur pays au régime de Yaoundé, au stade actuel de la dégradation de la sécurité au Cameroun, ne peut plus être concevable, même pour le plus tolérant et africaniste des membres de l’Administration Trump.
Ce qui est surprenant, cependant, c’est de constater l’extrême sensibilité et même l’agressivité des dignitaires du régime de Yaoundé lorsque le Pr. Kamto reçoit ce soutien officiel qui va pourtant de soi, au regard notamment des valeurs défendues par les États-Unis d’Amérique en matière de défense des Droits de l’Homme.
Car le monde entier sait désormais qu’élection au Pays de Paul Biya rime avec verrouillage systémique, fraudes généralisées, et répression sauvage des contestataires. Tout comme il est acquis aujourd’hui que le langage et la pratique de la violence est le principal aspect de l’arsenal rhétorique du régime de Biya. C’est l’expression du privilège de la superpuissance telle que la définit la présidence de Biya. Cette façon étrange qu’elle a de revendiquer et d’afficher le pouvoir de vie et de mort dont elle estime détenir sur tous les Camerounais (de l’intérieur comme de la diaspora).
C’est l’occasion, alors que nous entrons dans les 37 ans de ce régime, de se rappeler plus que jamais quotidiennement que: ce n’est pas normal. Rien de tout cela n’est normal.
Il faut dire à ce sujet que les actions des créatures du régime de Biya comme le pompier pyromane Paul Atanga Nji vont bien au-delà des désaccords politiques. Elles contreviennent non seulement aux normes nationales et internationales, mais sont surtout dérangeants et indignes en matière de bonnes pratiques de gouvernance. Par ailleurs elles sapent les valeurs démocratiques que le régime de Yaoundé prétend incarner, et nuisent même à la sécurité nationale du Cameroun en méprisant ouvertement les responsables de l’administration du président Trump, une personnalité connue comme particulièrement imprévisible, impulsive et rancunière.
Au fond et en toute objectivité, à moins d’être particulièrement maso et/ou corrompu dans ce Cameroun, à quoi sert-il de participer à une élection, puisque le résultat est connu bien avant la tenue du scrutin?
Messieurs les partisans du statu quo dictatorial, “Gardez votre chose” comme disent si pertinemment les Camerounais …et Laissez Maurice Kamto poursuivre comme bon lui semble son lobbying puis sa tournée internationale loin de votre bananeraie électorale.
C’est l’avantage que procure à tout Homme la réelle autonomie intellectuelle et matérielle: La Liberté!
En ce début d’année 2020, il s’agit aussi d’un rappel brutal sur le fait que la plupart des Camerounais ne savent plus ce que représente de vivre en démocratie réelle, pas plus ils mesurent pleinement les implications de ne pas être dans une démocratie. Les Camerounais ordinaires sont nés et n’ont vécu que dans un Cameroun sous l’emprise de la dictature. Cela ne devrait pas être normal – mais malheureusement, de nombreux Camerounais l‘ont entériné et ont fini par le traiter tel quel, c’est-à-dire « normal ».
Nous ne pourrons à cet égard peut-être pas ressentir et toujours exprime le même niveau d’indignation puis de prévention face à chacune des actions ignobles commises par ce régime. Pour autant nous ne pouvons pas et ne saurons plus les considérer comme normaux, notamment au regard de la libre circulation des informations en vigueur de nos jours.
Voilà pourquoi nous sommes tous humainement appelés à les rejeter, indépendamment de nos préférences et allégeances partisanes.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P
English version
When Kamto’s photos in the USA annoy the dignitaries of the Yaoundé regime
The audiences granted by US authorities to Cameroon main political opponent, Maurice Kamto, have the art to annoy card carrying and Kool-Aid drinking members of the ethno-fascist regime of Yaoundé, and their electoral masquerade.
It is neither unexpected nor unjust that public figures, such as Maurice Kamto, should draw ire for fraternizing with American officials, who have long realized that support for the regime of Yaoundé, by this point, should be regarded as beyond the pale even by the most tolerant of American officials. What is surprising, however, is that eyebrows are raised by the regime of Yaoundé when Pr. Kamto who is receiving such a support. However, language of violence, a crucial aspect of the Biya’s regime rhetorical arsenal, is one expression of the superpower privilege that defines the Biya presidency. It is his way to claim power of life and death over all Cameroonians
Now, the whole world now knows that election in the Land of Paul Biya rhymes with systemic and widespread fraud, and savage repression of protesters. As we enter the 37 years of this regime, it is more necessary than ever to remind ourselves daily: this is not normal. None of this is normal. Actions, by the Biya’s regime creatures such as Paul Atanga Nji, go far beyond policy disagreements. They are not only disturbing and unbecoming of proper governance practices, – they undermine the democratic values the regime of Yaoundé claims to embody, and damage even Cameroon’s national security by disrespecting openly Trump’s administration officials- a character known for being unpredictable, impulsive and resentful.
Unless you are particularly masochistic and / or corrupt, what is the point of participating in it, since the result is known well before the election?
Gentlemen supporters of dictatorial status quo, “Keep your thing” as so aptly say Cameroonians … Let Kamto continues as it sees fit lobbying away from your banana republic.
This is the advantage that real intellectual and material autonomy provides to every Man: Freedom!
Thus, as 2020 begins, it is a stark reminder that most Cameroonians no longer knows what it’s like not to be in a democracy. Ordinary Cameroonians have only been alive while Cameroon has always been a dictatorship. This should not be normal – but sadly many Cameroonians have already begun to treat it like it is.
We may not be able to dedicate the same level of outrage or oversight to every single one of this regime despicable actions. But we cannot allow them to be seen as normal, and we must push back on them all.
The Committee For The Release of Political Prisoners – CL2P