Un tribunal au grand complet s’est rendu mardi 20 février dans la chambre d’hôpital du député de l’opposition Gérard « Gecoco » Mulumba , poursuivi par la justice congolaise pour « offense au chef de l’État ».
Le député provincial de Kinshasa Gérard Mulumba a comparu mardi « devant un tribunal qui a siégé dans son lieu d’hospitalisation », a déclaré à l’AFP son avocat, Me Léon Ngombwa. « C’est un acharnement du pouvoir qui veut le faire condamner par tous les moyens à travers un procès qui n’en est pas un », a-t-il ajouté.
Membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti historique de l’opposition en RDC, Gecoco Mulumba « souffre de complications rénales », a indiqué à l’AFP le député Léon Mulumba, son frère aîné. « Lors de cette audience, il n’a pu ni parler ni bouger de son lit d’hôpital », a-t-il ajouté.
Une ordonnance du parquet, largement partagée sur les réseaux sociaux, l’autorise depuis deux semaines à « suivre des soins dans un centre hospitalier approprié », a assuré son avocat. Mais Me Léon Ngombwa accuse la puissante Agence nationale des renseignement (ANR) d’avoir bloqué cette libération provisoire décidée par le parquet.
Une décision attendue jeudi
Gérard Mulumba a été arrêté le 10 novembre à l’aéroport de Kinshasa, détenu au secret puis transféré le 19 janvier dans une clinique de Kinshasa à cause de la dégradation de son état de santé, « constatée par des médecins commis par l’État », a expliqué son avocat. Il risque au maximum une peine de deux années de prison, selon son avocat. Le tribunal a promis de se prononcer d’ici jeudi.
Par Jeune Afrique avec AFP